Le voilà, le fameux questionnaire destiné aux Directrices et Directeurs d'école est arrivé. Depuis quelques jours déjà il est en ligne, bien que de nombreux Directeurs n'en aient pas été notifiés. C'est mon cas, j'ai scruté le courrier de l'école, ma boîte professionnelle, j'ai regardé les "spams", rien, néant... Je ne suis donc pas Directeur ?
L'envoi a été semble-t-il assez aléatoire, et de la part du ministère s'avérer incapable de pondre la liste des 45000 Directrices et Directeurs de ce pays ou des "faisant fonction" en dit long sur la réalité de notre existence institutionnelle, sur la considération qui nous est portée... et hélas sur la compétence des services !
Je pense à mes collègues qui passent de longues heures à inscrire ou récupérer sur Onde les coordonnées électroniques de leurs parents d'élèves pour faire des envois groupés et n'oublier personne... et qui se feront vouer aux gémonies parce qu'ils en auront laissé un de côté ! Il faut croire que les impératifs que nous nous donnons ne sont pas les mêmes que ceux de notre institution.
Ce questionnaire est déprimant. Au GDiD nous l'envisagions ouvert, prêt à accueillir les suggestions des Directrices et Directeurs. C'est en ce sens que dans un billet du blog nous vous avions proposé un document recensant une partie des améliorations immédiates possibles. Nous nous trouvons devant un questionnaire fermé dont les deux tiers semblent destinés à faire un constat : oh mon Dieu les Directeurs sont surchargés, ils ont des difficultés... Comme s'il était nécessaire de faire un constat supplémentaire, alors que j'en ai plein ma valise !
Et puis ce lien disponible sur le net sans contrôle, qui donc peut être rempli par n'importe qui alors qu'il était destiné aux seuls Directrices et Directeurs d'école. Nos adversaires s'en sont évidemment emparés immédiatement : non au statut ! Non aux caporalisme ! Non à la dictature ! Non au pouvoir hiérarchique ! Toutes ces calembredaines qui depuis vingt ans nous tuent à petit feu...
On peut aussi le remplir plusieurs fois, ce questionnaire. Nos membres s'y sont essayé. C'est absurde. Il a même été possible de le remplir de l'étranger. Quelle incohérence !
Néanmoins il est indispensable que les Directrices et Directeurs s'en emparent. Nous n'aurons certainement pas avant longtemps une autre opportunité de ce genre. Placer le mot "statut" à tout bout de champ dans les quelques espace disponibles, y écrire qu'il nous faut un statut d'emploi fonctionnel, est une absolue nécessité. L' Histoire va dans notre sens, nous ne pouvons pas nous soustraire. Peut-on aujourd'hui diriger une école comme on le faisait il y a 150 ans ? Nous sommes en 2019, élèves et familles ont changé, la société a changé, les besoins ne sont plus les mêmes. Si la réussite des élèves reste le point de mire du Directeur, il doit bénéficier d'un statut d'emploi fonctionnel clair qui lui donne les moyens de son action.
Il semble que le dépouillement de ce genre de "sondage" se fasse sur des mots-clefs dont la fréquence est importante.
Accumulation. Statut. Surchargé. Statut. Accompagnement. Statut. Servir. Statut. Aider. Statut. Soutenir. Statut. Sourire. Statut. Ordinateur. Statut. Paperasse. Statut. Rémunération. Statut. Exigeant. Statut. Épuisant. Statut. Passionnant. Statut. Dispersé. Statut. Frustrant. Statut. Courir... Vous en avez certainement d'autres (statut), lâchez-vous (statut).
C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman, voilà un questionnaire à remplir une fois, deux fois, trois fois...
3 commentaires:
J'espère que ce questionnaire auquel j'ai répondu avec sincérité n'est pas trop tombé dans de mauvaises mains. J'espère que, pour une fois, ceux qui n'aiment pas les directeurs (ou alors bien bridés, soumis et sans statut reconnu) ne fausseront pas les conclusions de cette enquête et laisseront s'exprimer uniquement celles et ceux à qui elle est adressée. C'est frustrant de savoir que la réalité pourrait être masquée.
Bonjour,
La restitution du fameux questionnaire n'était-elle pas prévue pour hier? (le 17/12)
Repoussé au 7 janvier pour cause de "climat social"... Oui, nous nous faisons avoir encore une fois.
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