Bonjour à tous!
Depuis cette rentrée, en conséquence de la suppression des AAD , les directrices et directeurs d'école sont particulièrement mobilisés et leur souffrance au travail, si elle n'est pas entendue, est au moins rendue un peu plus visible. De nombreux collectifs s'organisent et la mobilisation dans le Vaucluse en est un bel exemple. Au niveau national, de nombreux départements se mobilisent également, avec des intensités très diverses.
Le problème de la direction d'école, que ces suppressions ont éclairé, est bien dans l'absence de reconnaissance formelle de notre métier. Le GDiD s'efforce depuis sa création de se battre pour cette reconnaissance. Aujourd'hui il est temps de ne plus accepter des mesures en demi-teinte comme le furent ces "aides à la direction" mais bien d'ouvrir le débat de la structure même de l'école, de son pilotage et des réels moyens nécessaires pour un fonctionnement efficace et performant. Les mobilisations pour soutenir les personnes qui occupaient ces contrats aidés doivent se faire, car la façon dont ces personnes ont été gérées est inadmissible, inhumaine, scandaleuse. Il n'empêche que nous devons garder en mémoire que ce n'était qu'une mesure destinée à diminuer les chiffres des demandeurs d'emploi, à remettre des personnes en activité - même précaire -, mais certainement pas destinée à régler le problème de la direction. Le soutien que nous devons leur apporter doit être entier mais notre action doit aussi servir à mettre en lumière nos réelles difficultés et notre besoin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Il en va de notre santé. La meilleure action à faire, et massivement, c'est bien de remplir des fiches de signalement souffrance au travail et risques psycho pour faire bouger l'administration (fiches RSST destinées au CHSCT).
Nous avons une nouvelle fois écrit au Ministre en demandant une audience pour lui signifier notre grande souffrance et l'informer des mobilisations en cours. Par ailleurs nous organisons avec le Sgen-Cfdt un colloque sur la gouvernance et l'autonomie du premier degré le 15 novembre à Paris. J'espère que cela nous servira à faire prendre conscience de l'écart qui existe entre nous et les autres pays comparables. Dans notre propre pays ce colloque abordera inévitablement les moyens mis à disposition du "pilotage" des structures éducatives.
Il est encore possible de s'y inscrire. Le GDiD prend en charge les frais d'inscription et le repas (on ne peut hélas plus vous aider pour le transport, à part pour ceux qui sont déjà inscrits). Une attestation de présence sera fournie pour le faire valoir sur le temps des 108h. Contactez-moi directement à l'adresse alain.rei@gdid.education.
Bon courage à tous, et bonnes vacances.
Alain REI
Président du GDiD