tag:blogger.com,1999:blog-41756034354651158742024-03-19T08:56:34.205+01:00GDiDBlog officiel du Groupement de Défense des idées des Directrices et Directeurs d'école.Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.comBlogger150125tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-49681781855259364562022-10-02T11:11:00.002+02:002022-10-02T11:11:20.014+02:00Pan sur le bec !<p style="text-align: justify;">J'ai lu ce matin un truc qui m'a fait rire, moi l'ancien dirlo aujourd'hui retraité, c'est un billet du Snoopi de mi-septembre rappelant la loi Rilhac et la possibilité pour les Directrices et Directeurs d'école de ne plus assumer les APC. Que ce syndicat se prévale aujourd'hui de cette loi, lui qui s'est battu contre bec et ongles, m'a franchement fait marrer ! Alors pan sur le bec.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Au point que je n'ai pas pu m'abstenir, après deux années de silence, de venir blablater sur ce blog. Je ne sais pas si j'y suis encore totalement légitime, mais c'était trop tentant. D'autant qu'il faut quand même en parler, de ce texte de loi du 21 décembre 2021, qui s'il a bien été adopté, voté, inscrit au Code de l'éducation, pour autant n'a encore vu paraître aucun décret d'application ! Mme Rilhac elle-même s'en est étonnée en août dernier, et s'est vue répondre par le Ministre qu'il en serait discuté en novembre.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Discuté ? Pourquoi ? En quoi cela devrait être discuté ? Je ne suis pas sûr que <strike>la marionnette</strike> le ministre le sache lui-même, il s'est certainement contenté de relayer l'auguste parole présidentielle. Comme Dark Vador "je subodore quelque chose" : je ne serais pas surpris si notre grand leader avait l'intention de conditionner l'application de la loi à des projets d'école "plus aboutis" (sic). N'oublions pas son discours inaugural de la rentrée des Recteurs, où le <strike>marionnettiste</strike> Président a osé déclarer que de nombreux Directeurs ne savaient pas ce que c'est ! Ben voyons. Vous ne sauriez donc pas que les projets d'école existent ? Roooh...</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">L'ignorance de nos gouvernants de la réalité concrète du travail des Directrices et Directeurs d'école de ce pays ne manque pas de m'effarer. Encore et hélas toujours. Mon petit doigt me dit que dans certaines académies ou certaines circos quelques personnalités responsables tenteraient de devancer les décrets, pour les PPMS par exemple. Merci à elles ! Mais il reste tant de charges... Les élections par exemple, j'en frémis encore après deux années d'abstention. Continuer à imprimer trois tonnes de paperasses qui finiront à la poubelle et cette période de disette où les prix du papier et de l'énergie s'envolent est une absurdité administrative indigne.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Tiens, à propos d'élections, le billet syndical dont je parlais en tête de billet ne m'étonne pas : n'y aurait-il pas les professionnelles en fin d'année ? Je suppose que quelques courriers revendicatifs louant le rôle des Directrices et Directeurs - honnis le reste du temps - commencent à tomber dans les boîtes aux lettres tant physiques qu'électroniques. Ne vous trompez pas, hein ? Nous sommes dans un système binaire, il y a les bons et les méchants, ceux qui comprennent votre métier et ceux qui en nient la singularité et/ou prônent une collégialité joyeuse et illusoire.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">La collégialité, en plus de quarante années de métier je ne l'ai vue qu'une fois réelle, efficace et active. Ce n'était pas un hasard, il s'agissait d'une école Freinet. Il y avait là un Directeur qui se chargeait de l'aspect administratif, mais toute la pédagogie, l'enseignement, la répartition des élèves et des moyens se faisaient en groupe sans réticence ni conflit. Il faut dire que les enseignants présents n'étaient pas là par hasard, il fallait montrer patte blanche pour travailler dans cette école, être auditionné à la Direction Académique puis être coopté par le groupe, comme adhérer évidemment pleinement au projet pédagogique . Ce qui me rappelle curieusement l' "expérimentation" lancée récemment à Marseille dans de grands hurlements hypocrites. Mais c'est peut-être un autre sujet.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Allez, je vous ai assez embêté. Mais sachez que je persiste et continue à être attentif à l'évolution du métier merveilleux mais si désespérant qui fut le mien et reste le vôtre.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">GDiD 4 ever !</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd9-5Vo95tGwGyQwJWpC7lrc9eyGRejfGzTqZ0vIMzxRxKfI5GeqMHMq5V5H5hzFw2fmpE-rzO1l0logVyUCkavBEs0pJ8mzm7RR7AS8nuhVnTT0kZsvT8FC28OHPwA_Ax5B-Yk3eQWyXPhCahAi6APHUYuHXNaFSMGO-4b1J4ttdgQsirhhuvC9Rz/s600/dv.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="426" data-original-width="600" height="284" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd9-5Vo95tGwGyQwJWpC7lrc9eyGRejfGzTqZ0vIMzxRxKfI5GeqMHMq5V5H5hzFw2fmpE-rzO1l0logVyUCkavBEs0pJ8mzm7RR7AS8nuhVnTT0kZsvT8FC28OHPwA_Ax5B-Yk3eQWyXPhCahAi6APHUYuHXNaFSMGO-4b1J4ttdgQsirhhuvC9Rz/w400-h284/dv.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><br /></p>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-28525368524865863012021-10-11T22:09:00.003+02:002021-10-11T22:09:51.013+02:00<h1 style="text-align: center;"> APPEL AU SOUTIEN DE LA LOI DE CRÉATION DE LA FONCTION DE DIRECTRICE ET DE DIRECTEUR D'ÉCOLE</h1><p><a href="http://oui-loi-rilhac.org/" target="_blank">Signer le soutien en ligne et le partager (http://oui-loi-rilhac.org/)</a><br /></p><p>Nous, signataires, enseignantes, enseignants, directrices et directeurs d’écoles, nous souhaitons que la loi en faveur de la fonction de directeur ou de directrice d’école (loi Rilhac) soit adoptée et enfin effective !<br /><br />Nous voulons que l’école soit enfin reconnue, ce que cette loi permet enfin… Nous déclarons vouloir que l’école, les équipes pédagogiques et les directions d’écoles soient enfin reconnues dans les faits et dans les textes.<br /><br />Nous voulons que soit inscrit dans la loi que la directrice ou le directeur “veille à la bonne marche de chaque école maternelle, élémentaire ou primaire“ qu’il ou elle “assure la coordination entre les maitres, entérine les décisions du Conseil d’Ecole et les met en œuvre, organise les débats sur les questions relatives à la vie scolaire“. <br /><br />Nous voulons que la directrice ou le directeur d’École “bénéficie d’une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui lui sont confiées“, considérant que c’est enfin ce qui lui permettra d’être reconnu(e) comme tel(le) par tous les partenaires extérieurs, renforçant de fait le fonctionnement de l’équipe pédagogique par cette reconnaissance de la légitimité du pilotage de l’école.<br /><br />Nous voulons que soient reconnues les décisions du Conseil des Maitres quant à la formation continue.<br /><br />Nous voulons que soit reconnu l’emploi de direction d’école<br /><br />Nous voulons que la décharge d’enseignement puisse être inscrite dans un décret d’application de telle sorte qu’elle puisse “permettre à la directrice ou au directeur de remplir effectivement ses fonctions“.<br />Nous voulons que la directrice ou le directeur d’école soit pleinement disponible pour répondre à toutes les interrogations quotidiennes des enseignants, des autres membres de l’équipe éducative, des familles, pour la bonne marche de l’école en direction des élèves et de leurs apprentissages. <br /><br />Nous voulons que les élections des représentants des parents d’élèves puisse se faire par voie électronique, que ce choix permette la simplification comme une meilleure représentativité.<br /><br />Nous voulons que la sécurité dans l’école soit enfin adaptée à la situation de chaque école et que la directrice ou le directeur puisse donner son avis au regard des spécificités de chaque école. <br /><br />Nous, signataires, enseignantes, enseignants, directrices et directeurs d’écoles, considérons que la loi en faveur de la fonction de directeur ou de directrice d’école (loi Rilhac) correspond à nos attentes dans sa deuxième lecture et demandons aux sénateurs, aux députés, au gouvernement, de tout faire pour que sa mise en œuvre soit la plus rapide et efficiente possible.</p><p><a href="https://www.change.org/p/s%C3%A9nateurs-soutien-pour-la-cr%C3%A9ation-du-metier-de-directrice-et-de-directeur-d-%C3%A9cole-loi-rilhac" target="_blank">autre lien sur “change“ : https://www.change.org/p/s%C3%A9nateurs-soutien-pour-la-cr%C3%A9ation-du-metier-de-directrice-et-de-directeur-d-%C3%A9cole-loi-rilhac</a><br /><br /><br /></p>Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-10823035613954005482021-10-10T15:12:00.005+02:002021-10-10T17:43:35.026+02:00<h1 style="text-align: left;"> J’ACCUSE !</h1><p><br /><b>J’accuse de mensonge une pétition titrée d’un nombre de directeurs et de directrices d’écoles : tout le monde peut signer !</b><br /> <br />J’accuse des directrices et directeurs ayant initié cette pétition de <b>mentir sciemment</b>,<br />J’accuse les organisations de <b>truquer intentionnellement</b> leur communication et de manipuler les médias et les enseignants par leurs mensonges répétés comme autant de vérités syndicales.<br />J’accuse ces organisations de brandir des épouvantails constitués de duperies et de contre-vérités totales.<br /><br />J’accuse ces organisations de refuser de lire la loi et d’en comprendre les termes.<br />J’accuse ces organisations de méconnaitre le sens des mots telle que la langue française les détermine.<br />J’accuse ces organisations de dépasser le cadre de la simple analyse et de l’expression d’une opinion <b>en écrivant et réitérant des mensonges et des contre-vérités flagrantes</b>.<br /><br />J’accuse ces organisations de vouloir <b>semer le trouble</b>, préférant l’immobilisme et le refus de tout afin de continuer d’exister, attisant passions négatives et suspicions inadmissibles !<br />J’accuse ces organisations de creuser la tombe de l’école publique pour des raisons qui leur appartiennent et <b>très éloignées des intérêts de l’école publique.</b><br /><br />J’accuse ces organisations d’utiliser leurs fonds et leurs canaux de communication afin de promouvoir <b>une pétition outrageusement mensongère et populiste</b>, sans aucun droit de réponse (non, les signataires ne sont pas tous directrices ou directeurs).<br /><br /></p><h2 style="text-align: left;">PARCE QUE :<br /></h2><p style="text-align: left;"><u><i>En aucun cas,</i> </u>la loi à laquelle ces organisations s’opposent n’a évoqué un rôle, une fonction ou un statut hiérarchique quant à la direction d’école. <b>L’article 1 est très clair et renforce le rôle actuel de la direction d’école et ses instances, en reconnaissant enfin la fonction de direction d’école. </b><br />En aucun cas, quelque décret que ce soit ne pourrait en changer les termes : <u><b>fonctionnel</b></u>, ce n’est pas hiérarchique.<br /><br /><i><u>En aucun cas,</u></i> la loi contre laquelle ces 4 organisations s’opposent n’a évoqué de travailler seul(e) contre son équipe, de décider seul(e) contre son équipe. Son article 1 renforçant ce <b>fonctionnement collégial du Conseil d’École et la coordination nécessaire entre les maitres</b>.<br /><br /><i><u>En aucun cas</u></i> la loi n’indique qu’il serait imposé des choix de formations par la seule direction d’école, au contraire, <u><b>l’article 2-III bis renforce le rôle du Conseil des Maitres</b></u> pour cela !<br /><br /><i><u>En aucun cas</u></i> la loi n’évoque de près ou de loin les déclarations présidentielles à Marseille qui ne peuvent en aucun cas rentrer dans le cadre de cette loi. <b>Il n’a jamais été question de recrutement des enseignants dans cette loi.</b><br /><br /><i><u>En aucun cas</u></i> la loi n’évoque un droit de regard sur les pratiques pédagogiques, <b>cette notion est totalement étrangère à cette loi et cet épouvantail n’en est que plus mensonger !</b><br /><br /><i><u>En aucun cas</u></i> cette loi ne parle d’être “chef“, elle reconnait bien au contraire <b>le pilotage de l’équipe</b>, <b>l’autorité nécessaire au directeur face à ses partenaires et non à son équipe</b>, afin que l<b>’ensemble de l’équipe de l’école soit enfin reconnue et son travail facilité.</b><br /><br /><i><u>En aucun cas</u></i> cette loi modifie “le rôle d’animateur ou d’animatrice d’équipe“, n’évoquant jamais de près ou de loin un “fonctionnement vertical et directif“. Nulle part dans cette loi cette notion ne peut y être rencontrée. <b>Ce mensonge destiné à effrayer des enseignants n’ayant pas lu la loi est une malhonnêteté intellectuelle et un déni du travail des directions d’écoles en place.<br /></b><br />L’instrumentalisation du suicide de Christine Renon, celle de la crise sanitaire, comme autant d’arguments à l’encontre de cette loi est une honte ! <b>Cette inadmissible récupération est déshonorante !</b><br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p><h2 style="text-align: left;">IMMOBILISME & COUPS DE MENTON</h2><p style="text-align: left;"><br />J’accuse les organisations signataires de leur volonté d’immobilisme quant à la direction d’école et de tromper le lecteur par leurs demandes :<b> en 40 ans, certaines catégories de directions n’ont pas évolué malgré leurs coups de menton.</b> Toutes ces années, les conditions de travail des directions d’école se sont dégradées sous leurs yeux et malgré leurs déclarations à chaque fois stériles ! Les surenchères outrancières pendant 40 ans ont noirci des tracts sans jamais rien obtenir.<br /><br />Ces organisations sont responsables de cet immobilisme en refusant toute avancée, <b>en méprisant et sabotant par idéologie tout travail effectué par des associations professionnelles depuis plus de 20 ans</b> (dont le GDID) et par certaines organisations syndicales désireuses de renforcer l’école primaire de la république, maternelle et élémentaire, enseignants avec les directions d’écoles. <br /><br /></p><h3 style="text-align: left;"><u>Le peu qui a été obtenu le fut grâce à ce travail quotidien, sans récupération…<br />Toutes les avancées le furent dans l’unité et la raison. Jamais dans l’outrance ou le mensonge.</u></h3><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: left;"><i><u><b>J'accuse ces organisation de refuser systématiquement le dialogue avec les associations professionnelles et les autres organisations.</b></u></i></p><p style="text-align: left;"><b>Les demandes en fin de pétition sont exactement ce que cette loi permettra par ses décrets d’application, d’autant plus si nous sommes unis et non divisés par les mensonges !</b><br />Ces organisations font mine de demander hypocritement ce qu’elles refusent dans leurs actes par ailleurs.<br /><br />J’accuse ces organisations de vouloir <b>diviser une profession</b> déjà tellement meurtrie et de refuser ce qui renforcerait l’école, l’équipe, pour nos élèves et le fonctionnement de l’école.<br /><br />J’accuse ces organisations et les signataires d’<b>insulter toutes les directrices et tous les directeurs qui se lèvent tous les matins avec la confiance de leur équipe et l’amour de leur métier, pour leur école, pour les familles, pour leurs élèves !</b><br /><br />De la même manière que l’utilisation du sondage de fin 2019 a été une odieuse manipulation (<i><u>chiffres faux, additions d’items fausses, participation ouverte à toutes et tous</u></i>), <b>cette pétition est une outrageuse et malhonnête tentative de manipulation.</b><br /><br />L’opposition au ministre n’excuse ni l’aveuglement ni les mensonges.<br />Ceux qui ont initié cette pétition sont restés figés dans une idéologie d’opposition systématique.<br /><br />Non, la défense de nos droits n’est pas cette action ignoble et méprisable.<br />Non, l’école n’a pas mérité cette haine de ce qui nous fait vivre chaque jour : piloter notre équipe, dans le respect du collectif et de la confiance entre nous.<br /><br /></p><h3 style="text-align: left;"><i>Cette loi est enfin l’avenir de l’école, lisez-la toutes et tous, sans les œillères idéologiques que l’on tente de vous imposer.</i></h3><h3 style="text-align: left;"><i>Cette loi donne à l’école cette autorité fonctionnelle qui la fait reconnaitre par les partenaires extérieurs et qui lui permet ainsi de se renforcer et de renforcer toute l’équipe pédagogique.</i></h3><h3 style="text-align: left;"><i>Qui serait contre cela aujourd’hui ???</i></h3><h3 style="text-align: left;"><i> </i></h3><h3 style="text-align: right;"><span style="font-weight: normal;">Marc Burlat - GDID </span><i><br /></i></h3><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjOT8EuyxPQj7TEkCRAsXAX6GbB82XMVNmHn8GIal5uwXz1_bI8KLpIJaOf7Ju2X6bKL3P_CDPKz0hHu1hXGgxUw7tBoyMEhDSeslmYc6Nd-sQ3UqMxhOGAJlmwiBmSV4Ohk1z9rBFnT3HyT7uReTl9eUFCEk6tH7GBBA0xMzSap7QDcAOL4X5E3c1Cbw=s1304" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1240" data-original-width="1304" height="304" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjOT8EuyxPQj7TEkCRAsXAX6GbB82XMVNmHn8GIal5uwXz1_bI8KLpIJaOf7Ju2X6bKL3P_CDPKz0hHu1hXGgxUw7tBoyMEhDSeslmYc6Nd-sQ3UqMxhOGAJlmwiBmSV4Ohk1z9rBFnT3HyT7uReTl9eUFCEk6tH7GBBA0xMzSap7QDcAOL4X5E3c1Cbw=s320" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: left;"><br /></p>Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-81703365115396543372021-03-22T21:41:00.000+01:002021-03-22T21:41:43.745+01:00Communiqué de Presse commun du 22 mars 2021<p> Paris, le 22 mars 2021,<br /><br />Depuis l’automne dernier, plusieurs syndicats (SE-Unsa, Sgen-CFDT, SNE-Csen) et associations (GDiD, GTRID) se sont concertés pour sortir de l’ornière dans laquelle était englué le dossier de la direction d’école. </p><p>Ces organisations ont mis de côté leurs différences pour mettre en avant leurs convergences, et elles ont travaillé pour produire des propositions concrètes, sur la question prioritaire des seuils de décharge dans un premier temps et en vue de conforter la mission le poste de directeur référent qui se déploie dans les académies.</p><p>Nous, SE-Unsa, Sgen-CFDT, SNE, GDiD et GTRID, sommes convenus de poursuivre le travail sur les autres volets de la direction d’école, afin de donner des perspectives aux acteurs de terrain, lassés de devoir attendre encore et toujours une reconnaissance de leur fonction.</p><p>Cette reconnaissance qui leur est due ainsi que le temps nécessaire à l’exercice de leurs missions seront de surcroît profitables à l’ensemble des acteurs de l’école : enseignants, élus, parents d’élèves…</p><p>Ce lundi 22 mars nos organisations ont été reçues par le directeur de cabinet du ministre. Elles lui ont remis leurs propositions de programmation pluriannuelle de montée en charge des décharges de direction ainsi que la fiche de poste de directeur référent. Pour les directrices et directeurs, cela doit se traduire par une amélioration de leurs conditions matérielles et morales, et rendre leur métier plus attractif. Il est en effet anormal que, faute de candidats, 4 000 à 5 000 adjoints soient contraints chaque année de faire fonction.</p><p>En travaillant sur l’être autant que sur l’avoir, un équilibre est possible. Nos organisations le porteront ensemble jusqu’à sa déclinaison en circulaires et notes de services.<br /> </p><p>Stéphane CROCHET - Secrétaire Général du SE-UNSA <br />Catherine NAVE-BEKHTI - Secrétaire Générale du Sgen-CFDT <br />Laurent HOEFMAN - Président du SNE <br />Alain REI - Président du GDiD <br />Loïc BREILLOUX - Pour le GTRID </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqNj202yr9FktjfBy3nTqBfcQFc-FHb23xw42Vz-ITKGKxg9P4BBN2Ao7bom2e3uLuOQNKuutdAFFBN2B0KXyLgs_28dsdCPdR9Bgrf0jS_4HIcCQz_bbb7neiMjcrZ3CGFwv2yo3c5hL/s946/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2021-03-22+a%25CC%2580+21.36.39.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="226" data-original-width="946" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqNj202yr9FktjfBy3nTqBfcQFc-FHb23xw42Vz-ITKGKxg9P4BBN2Ao7bom2e3uLuOQNKuutdAFFBN2B0KXyLgs_28dsdCPdR9Bgrf0jS_4HIcCQz_bbb7neiMjcrZ3CGFwv2yo3c5hL/s320/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2021-03-22+a%25CC%2580+21.36.39.png" width="320" /></a></div><br /><p><br /></p>Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-35059976445492564492021-03-17T19:01:00.000+01:002021-03-17T19:01:41.201+01:00<h2 style="text-align: left;"> Un premier pas qui compte</h2><p><br /><i>Le Sénat a conforté notre souhait de création d’un statut spécifique pour la direction d’école, approuvant dans les grandes lignes la loi portée par Cécile Rilhac.<br />Pour autant, certains amendements s’ils étaient maintenus en l’état risquent de troubler durablement cette avancée fondamentale.<br />Outre Absence de cadre national contraignant, rupture de l’unité de notre profession, conditions d’emploi liées au bon vouloir du DASEN, disparition annoncée du rêve d’aide administrative, notre métier est comme un malade cardiaque affecté d’un virus reconnu de tous à qui l’on administrerait un médicament encore plus connu et décrié… </i><br /><br /><br />L’absence de la référence au concept de hiérarchie était une demande forte que nous avons portée, partagée par plusieurs syndicats et associations. Que les Sénateurs nous aient entendus est un motif de satisfaction et d’encouragement.<br />Cette suppression est essentielle. Une négation ("<i>Il n’exerce pas d’autorité hiérarchique sur les enseignants de son école</i>") n’est pas de mise dans un texte de Loi, de plus l’interprétation qui aurait pu en être faite risquait d’être délétère. Bien sûr, les opposants à notre métier ne manqueront pas de décrier cette absence, arguant du sens caché de sa suppression. Il est bon alors de se référer à ce qu’est l’autorité fonctionnelle (comme le rappelle très bien l’article du 16 mars 2021 de Dominique Bruneau du SGEN-CFDT *)…<br />Laissons-les avec leur déni de réalité, et partageons plutôt autour de nous ce que ce premier pas apporte à l’école, non seulement pour les directions, mais aussi et surtout pour le fonctionnement quotidien de l’école et pour l’ensemble des membres de l’équipe enseignante.<br /><i><u>Notre statut commence à être intégré dans ce qui sera peut-être une loi fondamentale</u></i>, et c’est là le plus important. A partir de ce premier pas, tout est possible, enfin !<br /><br />Pour autant, quelques amendements seront à préciser, à redéfinir, voire même à combattre, tant leur adoption serait autant de brèches parfois très graves dans la définition et l’exercice de notre métier. <br /><br /></p><h4 style="text-align: left;"><b>Une Éducation Nationale en rupture de légalité</b></h4><p>Une première remarque qui me semble un préliminaire essentiel est que l’Éducation Nationale doit être avant tout nationale.<br />Cela veut dire que lorsqu’un texte est voté, lorsque des dispositions sont prises au niveau national, il n’est pas question qu’un DASEN puisse faire différemment d’un autre DASEN , voire, pire, qu’un IEN puisse faire différemment d’un autre IEN.<br />Pourquoi ce préalable ?<br />Parce que sans lui, notre autorité fonctionnelle risque de n’avoir aucun sens, à l’image des deux dernières mesures prises en aout 2020 et si différemment appliquées : la responsabilité de la direction d’école pour les 108h, et les référents directeurs.<br /><br />Il n’est pas acceptable qu’un directeur académique au titre de sa fonction puisse décréter une interprétation des textes nationaux différente de ce qu’un autre département appliquera.<br /><i><u>Cette rupture d’égalité est en fait une rupture de légalité.</u></i><br />C’est contraire à l’État de droit, contraire au principe même du fonctionnement de ce qu’est un fonctionnaire d’État.<br />Or plusieurs amendements renforcent ou encouragent ce pouvoir local existant de fait et intimement dépendant de la personnalité du DASEN…<br />Au titre de la nouvelle Proposition de Loi, que dire du “<i>dialogue tous les deux ans avec l’inspection académique</i>" [la DSDEN] que la loi instaurerait pour les directeurs quant aux missions confiées ?<br />Quelle garantie d’un DASEN à l’autre face à cet amendement très surprenant rajouté par les sénateurs “<i>avant le 30 juin, l’autorité compétente rend compte de l’utilisation effective lors de l’année scolaire en cours des décharges d’enseignement et de leurs motifs pour exercice de l’emploi de direction des écoles maternelles et élémentaires</i>“ ?<br />Quelle belle ouverture à la justification de la diminution des décharges par voie autoritaire locale !!!<br />Sans compter de nouvelles enquêtes chronophages et trompeuses…<br />Un statut, oui, mais devoir justifier tous les ans le temps passé aux missions de notre fonction ? Cet amendement doit disparaitre…<br /><br />Par ailleurs, comment sera définie la formation “<i>certifiante</i>“ ? Nous voyons aujourd’hui les différences extrêmes d’un département à l’autre dans les injonctions durant la formation, parfois même contraires au Code de l’Éducation… Les modules de formations sont un enjeu très fort et aiguiseront notre vigilance.<br />Non, un DASEN et moins encore un IEN ne peuvent décider d’une autre organisation que celle prévue dans nos textes nationaux, de nos relations avec les élus municipaux jusqu’au quotidien de nos écoles.<br /><u><i>Il serait bon que la loi le rappelle afin que notre autorité fonctionnelle ne soit pas fonction du département d’exercice…</i></u><br /><br /></p><h4 style="text-align: left;">2 métiers, avant et après la décharge totale ?</h4><p>Nous sommes tous d’accord que l’école publique en France est plurielle.<br />45 000 écoles, et probablement plus de 1000, 5000 10 000 cas différents.<br />Pour autant, et même à considérer qu’une école à deux classes n’est évidemment pas la même chose qu’une école à 14 classes ou plus, pourquoi instaurer soudainement dans la loi cette différence “<i>certifiante</i>“ pour les directeurs et directrice d’école entièrement déchargés versus les autres ?<br /><br />Y aurait-il alors deux types de directions d’école ? Mais alors, ce fameux statut serait défini pour qui, quel type d’école ? Y aurait-il deux métiers différents selon le nombre de classes, nonobstant le fait que nombre d’écoles à 12 classes ont plus d’élèves et de familles que d’autres écoles à 14 classes aujourd’hui ?<br />Quel fonctionnement administratif autour de cette dichotomie soudainement apparue ? Un(e) directeur(trice) d’école à 11 classes ne pourrait pas demander une école à 14 classes sans repasser un entretien "<i>certifiant</i>“ ? Si je suis dans une école qui passe à la rentrée en nombre de classes permettant la décharge totale, et que je veux conserver ma direction d’école il me faudrait aussi suivre une “<i>formation certifiante</i>“ ? Pourrais-je perdre cette certification dans le cas contraire de mon école perdant une classe ?<br />Nous aurions donc 2 métiers là où nous revendiquons un seul métier pour une seule autorité fonctionnelle et un seul statut ???<br /><br />Quid de la liste d’aptitude et de l’entretien qui y est aujourd’hui rattaché ? Quid des conditions “fixées en Conseil d’État“, et pourquoi en Conseil d’État (ce qui pourrait apparaître comme une sécurité risque fort d’être dans les faits un frein réel) ?<br />La seule phrase qui doit perdurer après "[…] <i>et ayant suivi une formation à la fonction de directeur d’école</i>" est « <b><u><i>Cette formation, complétée lors de la première année d’exercice, est certifiante</i></u></b> ». Sans aucune mention à une différenciation selon le taux de décharge ou quelque autre spécificité d’école.<br />En revanche, que la liste d’aptitude soit organisée nationalement différemment selon le type d’école souhaitée, pour une première nomination, pourquoi pas… Mais pas avec cette différence de certification, et en oubliant définitivement les profils très locaux demandés parfois… Notre grande maison est Nationale, rappelons-le…<br /><br /><br /></p><h4 style="text-align: left;">Des missions complémentaires qui nient la réalité de notre métier</h4><p>Toujours dans cet article 2, décidément sujet à caution, les sénateurs ont totalement biaisé l’esprit du texte d’origine quant aux “<i>missions de formation ou de coordination</i>“…<br />Le Projet de Loi d’origine, et issu de l’Assemblée, dans une proposition que nous avions portée puis soutenue, avait intégré la possibilité de confier aux directions d’écoles non entièrement déchargées des missions complémentaires. Ces missions avaient notamment pour effet d’augmenter leur temps de décharge (de diminuer le temps d’enseignement devant élève).<br />Il ne peut pas être question de charger une directrice ou un directeur entièrement déchargé d’une mission de plus !<br />Parce qu’entièrement déchargé on a du temps en plus pour faire autre chose que gérer son école ? Et lorsque nous ne sommes pas entièrement déchargés, on pourrait alors augmenter nos missions au risque d’ailleurs de ne pas augmenter notre décharge (cf <i>"bilan d’avant le 30 juin"</i> cité plus haut) ?<br />Conserver cet amendement serait nier tout l’esprit du travail entamé visant à faire dégager du temps pour la direction d’école !<br /><br />Ce contre-sens doit impérativement être supprimé en seconde lecture, revenant à notre proposition initiale, pour le respect de notre charge de travail (et pour limiter les différences de traitement entre les DASEN).<br /><br /><br /></p><h4 style="text-align: left;">Un projet de nouvelle direction d’école qui reste très fragile</h4><p>On le voit, dans une volonté technocratique ou idéologique de ne pas toujours regarder le réel en face, le législateur sénatorial a cru bon d’intégrer dans ce texte qui aurait dû nous satisfaire quelques éléments qui montrent la plus extrême dangerosité d’une l’idéologie de l’école qui ne la rend toujours pas libre et responsable.<br /><br />Nombre de sénateurs nous ont entendus, et ont compris la problématique locale des écoles et de leur pilotage. Mais dans la majorité du scrutin sénatorial se sont révélés des obstacles qui pourraient devenir majeurs si nous n’y prenons pas garde… <br />Partageons et agissons pour que l’Assemblée Nationale, pour sa deuxième lecture, prenne véritablement en compte la dimension de la direction d’école telle que nous l’avons portée et proposée afin qu’elle soit reconnue !<br />Faute de quoi, outre le gâchis d’une telle modification de l’esprit du projet de loi de Cécile Rilhac et Cathy Racon-Bouzon, notre métier en pâtira durablement et il est un syndicat qui s’en frottera les mains, majoritaire aux élections chez les enseignants mais dont on ne sait pas s’il n’est pas minoritaire en représentation au niveau des directions d’écoles…<br /><br />Cette loi peut améliorer notre métier, et plus encore le quotidien de toutes les enseignantes et de tous les enseignants.<br /><br /><u><i>Si l’avenir de notre statut va probablement être inscrit enfin dans la loi, le chemin qui nous reste à faire n’est pas achevé…<br />Le combat syndical ami, notre mobilisation associative, de chacune et de chacun, tout doit permettre de renforcer l’esprit de la loi, réparer ce qui doit l’être, élaguer ce qui pique…<br />Hier encore nous ne savions pas si nous pouvions l’espérer, et le premier pas est fait ! Nous devons toutes et tous nous emparer de cet élan pour tirer cette loi vers le haut !</i></u></p><p style="text-align: right;">Marc BURLAT<u><i><br /></i></u></p><p><br /><br />(*) : www.sgen-cfdt.fr/actu/autorite-fonctionnelle-de-quoi-parle-t-on/<br /><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrUG7D5_3fm_1dI_pbWfufumJGGyXu0TiCYoBVN7d7VinFufvmjFiPllMkOsnk5Vle12Kh56xdtF57LwXf8ZjIQe8Ltluvghas38FKkS1dJCe8apqdwBkZ2K6ByFstEE_UTzS-Ak9fw6Io/s500/logo-ecole-couleurs+copie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="394" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrUG7D5_3fm_1dI_pbWfufumJGGyXu0TiCYoBVN7d7VinFufvmjFiPllMkOsnk5Vle12Kh56xdtF57LwXf8ZjIQe8Ltluvghas38FKkS1dJCe8apqdwBkZ2K6ByFstEE_UTzS-Ak9fw6Io/s320/logo-ecole-couleurs+copie.jpg" width="320" /></a></div><br />Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-54547723635630320782021-01-29T22:10:00.009+01:002021-01-29T22:22:02.451+01:00Meilleurs Voeux 2021 !<h4 style="text-align: left;"><i>L’exercice incontournable de chaque début d’année est bien entendu de présenter ses vœux. Le mois de janvier se termine et comme toujours j’ai en reculé l’écriture…Il faut dire que cette année plus que toute autre, l’exercice est plutôt compliqué. </i></h4><p>Depuis malheureusement 20 ans, chaque année, le GDiD espère voir dans l’année qui s’annonce des perspectives réjouissantes pour les directrices et directeurs d’école. <br />Et chaque fin d’année, nous fûmes forcément déçus du manque de prise en compte de nos réalités, de notre quotidien.<br />Malgré tout, l’année suivante nous portions nos vœux, pleins d’espoirs sur l’intelligence collective de nos politiques et nous exprimions que c’était l’année où, enfin, les directrices et directeurs d’écoles seraient reconnus, assurément !</p><p>2020 n’a pas échappé pas à la règle.<br />Après les espoirs suscités par le projet de loi de Cécile RILHAC, <br />après les espoirs suscités par la mise en place, encore une fois, de groupes de travail « Direction école »,<br />après les espoirs suscités par le Grenelle de l’éducation,<br />force est de constater qu’une nouvelle fois nous avons fini l’année plus que désabusés.</p><p>Néanmoins, comme chaque mois de janvier, je ne le laisserai pas finir sans vous présenter mes vœux pour cette nouvelle année.<br />Si <b>2021</b> sera sans nul doute difficile pour les directrices et directeurs d’école,<br />si <b>2021</b> a commencé dans une crise sanitaire et nous sommes en première ligne dans nos écoles pour la gérer,<br /><b>2021</b> sera aussi l’année qui, je l’espère, contiendra cette pandémie, effacera cette crise sanitaire et nous redonnera un peu le sourire,<br /><b>2021</b> verra aussi la situation des directrices et directeurs d’écoles s’améliorer car nous arriverons je l’espère à cette prise en compte collective de l’importance de notre métier dans le fonctionnement des écoles, dans l’équilibre sociétal que ce fonctionnement permet.<br />La période qui vient de s’écouler l’a largement montré.</p><p><b>2021</b> verra aussi, semble-t-il, la naissance d’une nouvelle organisation syndicale pour la reconnaissance statutaire des directrices et directeurs d’école.<br />Ce travail de constitution, de réflexion, d’évaluation des besoins, me rappelle les premières semaines de notre association, déjà si lointaines. Et je reconnais que ces moments sont exaltants. Je souhaite aux collègues qui s’engagent dans cette tâche complexe de trouver la bonne ligne et la force d’être à la hauteur des enjeux et des espoirs des directrices et directeurs d’école.</p><p>Le GDiD n’a jamais souhaité franchir ce pas.<br />La création d’un nouveau syndicat en l’absence de statut ne peut se faire qu’en étant un syndicat d’enseignants. Et il en existe déjà beaucoup.<br />Notre choix a donc toujours été d’essayer de faire bouger les lignes des syndicats existants ; mais la tâche, on s’en rend compte après 20 ans, était (et reste toujours) très compliquée. Si le travail a été possible avec certains (SE UNSA, Sgen-CFDT, SNE) et je les en remercie, il a été impossible avec les autres car leurs positionnements politiques les empêchent bien malheureusement d’entrevoir sans filtre les idées que nous portons. <br />Aujourd’hui le chemin s’est un peu dégagé, et j’espère que nous allons enfin avancer sereinement vers cette reconnaissance.</p><h4 style="text-align: left;"><i>Alors pour que 2021 soit une belle année, pour que 2021 soit une vraie réussite, ne baissez pas les bras, prenez soin de vous et ensemble nous ferons reconnaître notre métier. Notre engagement est et ne peut être que collectif.</i></h4><h4 style="text-align: left;"><i>Belle année à toutes et tous.</i><br /></h4><p style="text-align: center;">Alain REI<br />Président du GDiD</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjj6gjNofdkbNyYZaBfHfZNHAHi5Bf9jkCELekcb0hdcNS83K8zYDvyGY6PDOEQKiR3fp27tPr2l3X7v23Ok2EmHc5irMeH-wkRQ9HO7q35GIpN9yTq4pZ8niBkVt1ZsPWItl9MT5oIctyX/s744/21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="363" data-original-width="744" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjj6gjNofdkbNyYZaBfHfZNHAHi5Bf9jkCELekcb0hdcNS83K8zYDvyGY6PDOEQKiR3fp27tPr2l3X7v23Ok2EmHc5irMeH-wkRQ9HO7q35GIpN9yTq4pZ8niBkVt1ZsPWItl9MT5oIctyX/s320/21.jpg" width="320" /></a></div><br />Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-51011230199168402782020-12-18T11:45:00.002+01:002020-12-18T11:45:31.873+01:00Courrier au Président et au 1er Ministre...<div style="text-align: justify;">Le mercredi 16 décembre 2020.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;">Monsieur le Président de la République,</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">la crise sanitaire que la France traverse a particulièrement affecté le fonctionnement des écoles
et mis en évidence la nécessité d'un pilotage au plus près du territoire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les directrices et directeurs
d’école ont à cet effet été particulièrement impactés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette situation ne vient que mettre en évidence leur
rôle essentiel mais aussi leurs conditions de travail particulièrement dégradées. Beaucoup de directrices et directeurs, qui veulent seulement faire correctement leur travail, en
sont empêchés par manque principalement de temps et de reconnaissance.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les groupes de travail que
le Ministère de l’Éducation nationale mène auraient dû permettre de proposer des mesures fortes pour
les personnels. Les annonces faites pour 2021 sont, à ce titre, tout à fait insuffisantes pour régler la
situation.
C’est la raison pour laquelle, trois organisations syndicales, le SE-Unsa, le SNE et le Sgen-CFDT, ainsi que deux associations professionnelles le GDiD et le GTRID, viennent vous alerter sur la
nécessité de prendre un engagement fort.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cela doit se traduire par un plan pluriannuel visant à faire des
mesures 2021 (600 ETP et 450 € annuels consacrés à la direction) la première marche d'un escalier qui
assure des réponses aux besoins, tant en termes de décharges que de reconnaissance financière des
responsabilités qui sont les leurs.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Être directrice ou directeur est aujourd’hui un métier à part entière qui
demande une professionnalité et du temps pour l’exercer. Il n’est plus possible, par exemple, de laisser
une directrice, un directeur à mi-temps, piloter un établissement de 300 élèves (12 classes).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’école est centrale dans notre société confrontée aux crises. Les capacités des directrices et
directeurs d’école à en assurer le pilotage pédagogique pour sa solidité et sa réactivité, pour la cohésion
des adultes qui la font vivre, pour la sérénité des relations avec tous les partenaires et en premier lieu
les familles, sont un enjeu très important gage de réussite des élèves.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les directrices et directeurs attendent des avancées concrètes et conséquentes pour pouvoir
bien faire et aussi bien vivre leur métier.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très
haute considération.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Stéphane CROCHET Secrétaire Général du SE-UNSA (Syndicat des Enseignants - UNSA)</div><div style="text-align: justify;">Catherine NAVE-BEKHTI Secrétaire Générale du Sgen-CFDT (Syndicat Général Education Nationale-CFDT)</div><div style="text-align: justify;">Laurent HOEFMAN Président du SNE (Syndicat National des Ecoles)</div><div style="text-align: justify;">Alain REI Président du GDiD (Groupe de Défense des Idées des Directeurs)</div><div style="text-align: justify;">Loïc BREILLOUX pour le GTRID (Groupe de Travail et de Réflexion Indépendant de Directeurs)</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-10236035670439273982020-12-14T23:23:00.008+01:002020-12-14T23:32:25.077+01:00Le loto perdant, ou l’art du zéro<p style="text-align: justify;"> <i>L</i><span data-offset-key="8jp1h-0-0" style="font-style: italic;"><span data-text="true">es annonces ministérielles à l’heure d’un grenelle bien frileux et policé, convenu et sans surprise, sont apparues à l'ensemble des directrices et directeurs d'écoles comme de nouvelles miettes jetées en pâture aux médias, aux dépens des 45000 directions d’école dépitées de tant de mépris ressenti.<br />C'est que le malaise et le mal-être sont trop forts pour que cet “effort“ en période de crise puisse être reconnu...<br />Trop délaissés, trop meurtris, trop ignorés...<br />Le PPCM du seuil de décharge pourrait-il conduire à une unité de la profession pour avancer ? Rien n’est moins sûr… Mais au GDID, avec les Organisations Syndicales ayant la même volonté, nous continuons de porter la question vitale de notre métier, sans relâche…</span></span>
</p>
<h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>Des chiffres trompeurs pour masquer un immobilisme de 40 ans</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Prenons une feuille de loto, et cochons quelques cases…
Pas au hasard, avec une science raffinée de l’art mathématique du budget
et de la statistique…</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">5 comme E ; 20 comme T ; 16 comme P… Puis 600, mais comme
cela ne rentre pas, nous cocherons 6. 21 pour 21 millions, 45 pour 450, 9
pour 900, 15 pour 1500… Pourquoi s’embarrasser de zéros non
significatifs, n’est-ce pas ?<br />Parce que, vous aurez reconnu ces chiffres et ces lettres,
pardon, ces nombres et cet acronyme : <i><b>Eutépé</b></i>… Jamais ce mot n’aura
autant été prononcé que cette semaine...</p><p class="p4" style="text-align: justify;">Et le zéro… Ce chiffre mystérieux qui est à la fois un nombre, et le signifiant du vide, du “rien“...<br />Pourtant, lorsque l’on évoque des millions d’euros, le
nombre de zéros à l’échelle d’un citoyen ordinaire devient vite
étourdissant…<br />Mais lorsque l’on rapporte le nombre d’équivalents de
postes (600), sur le nombre d’enseignants du premier degré (330000), le
zéro passe devant (0,18%)… Quel effort !!! Bien moindre de très loin à
d’autres mesures phares dont on ne sait pas aujourd’hui mesurer
l’utilité réelle…<br />Quant au nombre d’écoles touchées sur les 45000, ce n’est pas tant le zéro qui compte alors, que le vide de l’avancée obtenue…</p><p class="p4" style="text-align: justify;">Car enfin, les 900 équivalents de postes pour les “petites
écoles“ ne devraient pas être présentées comme un beau geste : ici, le
zéro passe à droite et fixe le nombre de jours correspondant à l’attente
des directrices et directeurs concernés depuis la sortie de <i><u>la
Circulaire n° 2014-115 du 3-9-2014</u></i> (rentrée 2015 : 10 jours par an pour 2
ou 3 classes, 5 ans d’attente, presque 2000 jours).</p><h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>Le vide de la direction d’école</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Un autre aspect de ce zéro est l’importance qu’il donne au
nombre de jours pendant lesquels la décharge des écoles de 10 à 13
classes n’a pas bougé : c’était <i><u>la Circulaire n° 80-018 du 9 janvier
1980</u></i>… 40 ans et 11 mois, soit près de 15000 jours…</p><p class="p4" style="text-align: justify;">Le zéro, dans notre numération de position, est utilisé
pour “conserver le rang“ en notation décimale. Et en effet, on nous
demande de “garder le rang“, de rester à notre place : directeurs
d’écoles sans aucune reconnaissance, abandonnés pour certain(e)s depuis
plus de 40 ans, enseignants parmi les enseignants, ce qui est noble en
soi, mais avec une charge de responsabilité unique en France, unique,
car cette responsabilité est assumée mais non actée.<span class="s1"><br />
</span>Alors, la tentation est grande d’aller chercher la transcription
originelle, puisque nous parlons des chiffres dits “arabes“ : zéro est
issu d’une transcription de l’arabe <i>ṣĭfr</i>, qui signifie le vide… Véridique.<br />Quelle ironie !
</p><h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>Une annonce médiatique qui veut nous placer en privilégiés</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">A l’heure où les médias se gargarisent de cette manne de
450 millions d’euros qui nous est grassement octroyée, en cette période
si difficile pour toutes et tous, alors que tout le monde se serre la
ceinture, nous voyons notre quotidien atteint par cet “élément nul“
qu’est le zéro… Zéro avancée réelle et satisfaisante : à la place d’une
<i><u>reconnaissance statutaire</u></i> (<b>métier de directeur</b>), ou d’une <i><u>reconnaissance
en temps de travail</u></i> (<b>décharge</b>), ou d’une <i><u>reconnaissance financière </u></i>
réelle (<b>point d’indice</b>), la montagne accoucha d’une manne populiste et
médiatisée : 450€ pour les directeurs, et 150€ pour l’informatique.</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Pour tout un chacun qui se creuse le ventre afin de savoir
comment payer ses traites à l’heure où le client reste confiné, pour
celui qui n’a plus le travail précaire qui l’aidait à vivre chichement,
pour la partie de la population en dessous de la moyenne des revenus ou
pire, en dessous du seuil de pauvreté, évidemment que ce montant donne
l’illusion de la corne d’abondance qui s’offre à nous, directrices et
directeurs enfin privilégiés… <br /></p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Sauf que, sans vouloir mépriser cette obole, cette corne
n’est d’abondance que dans le breuvage d’amertume qu’elle nous prodigue,
sans même l’oubli qui pourrait aller avec. Car d’abondance il n’y a
pas, c’est un “one shot“, et non une augmentation pérenne…</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Alors, le zéro devient cet “élément absorbant“ de la
multiplication, multipliant les rancœurs, l’étonnement des familles si
nous râlons, multipliant cette incompréhension devant tant de mépris qui
entraine tant de démissions et de dépressions dans nos rangs !</p>
<h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>La crise s’amplifie malgré les 45000 écoles toujours dirigées, chaque matin</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Que faire alors ?<br />Déjà, ne jouons pas au loto. Ces chiffres donnés par le Ministère ne peuvent suffire en aucun cas.<br />Le geste est frustre, et pleutre l’intention qui ne veut
froisser personne ni aucune organisation. Sauf qu’à attendre le
consensus, le seul accord qui risque de se produire est celui du refus
manifesté, celui de la colère qui ne peut plus être retenue, celui de la
réaction face à ce mépris affiché.<br /></p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Derrière des discours #JeVousAiCompris,
#VousEtesFormidables, #EcoleDeLaConfiance, crachés sur “IouToube“ ou
“Béhèfème“, nous ne recevons que les postillons qui nous intiment de
rester à notre place, de “tenir notre rang“, zéros bien alignés au
service de l’état.</p><p class="p4" style="text-align: justify;">Alors oui, la feuille de loto est perdante. Aujourd’hui.<br />Et nous devons lui redonner la couleur de l’espoir, celle
de notre enthousiasme pour notre mission, <i><b>plus de 45000 fonctionnaires
d’état qui font tourner les écoles</b></i> accueillant les enfants de notre démocratie
républicaine. Ce n’est pas rien tout de même !</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Nous devons <b>nous rassembler</b> pour exiger un véritable
<b>calendrier</b>, qui commencerait par un tout petit effort de plus pour cette
année, gravant dans le marbre des décrets et circulaires la mort de 40
ans d’immobilisme, la <i><b>reconnaissance du temps nécessaire à faire tourner l’école</b></i> à classe unique qui fait vivre un village ou celle à
taille d’un établissement d’une ville avec ses 300 enfants…</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Oui, “les temps sont durs“, ils le sont tout le temps, et chaque année il y a quelque événement venant troubler les possibles… Et nous pourrions comprendre l'effort particulier en cette période de crise extrême.<br />Mais pour autant, les 45000 écoles vivent, sont ouvertes bon an mal an tous les matins, accueillent
des millions d’élèves.
</p>
<h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>Cinq syndicats et associations ensemble pour notre métier</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Au GDID, avec nos collègues du GTRID, du SNE, du SE-UNSA,
du SGEN-CFDT, nous ne baissons pas les bras. On peut regretter que
l’intersyndicale ne soit pas exhaustive, ce n’est pas faute de l’avoir
tentée par le passé. On peut vouloir une nouvelle association,
réinventer la poudre, créer un syndicat de direction d’école, ce n’est
pas faute d’y avoir déjà travaillé. Tout est toujours possible…<br />Aujourd’hui, nous faisons avec ce qui existe, avec ceux
qui veulent bien reconnaitre notre métier de direction d’école. Et, sans
relâche, nous interrogeons nos responsables : quel avenir pour notre
métier, quelle suite pour le projet de loi Rilhac ? Tout est sur la
table. Tout le monde peut nous rejoindre…<br /><i><b>Nous voulons croire que le Ministère ne peut pas rester sourd</b></i>.</p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><u><b>Quel mode d’intégration et quel “seuil“ pour les décharges
aujourd’hui ?</b></u> Raisonnable… dans les deux sens : raisonnable quant à la
dépense publique certes, mais raisonnable quant au respect qui est du à
l’école publique et aux millions de familles concernées.
</p><p class="p2" style="text-align: justify;"><u><b>Quel calendrier pour ce minimum vital que constitue ces
seuils de décharges ?</b></u> Deux ans… Il ne fallait pas attendre, Monsieur le
Président. Vous aviez clamé que l’école était une priorité…
</p>
<h3 class="p3" style="text-align: justify;"><b>M. le Président, à vous d’assumer !</b></h3>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Plus de 30% de mes collègues vous ont cru… Je ne les juge
pas évidemment, mais force est de constater que depuis 2017, la priorité reste des
paroles et jamais des actes réels…<br />Tous nos instants sont à jamais
marqués par nos actions… et nos inactions, cela est valable pour toutes
et tous, vous compris Monsieur le Président.</p>
<p class="p4" style="text-align: justify;">Nous pourrions parler de la Circulaire du 25-8-2020, celle
qui crée à titre expérimental un référent (inexistant encore dans
certains département, sans décharge dans d’autres), qui nous octroie
deux jours de formation (nous savons parfaitement que nous ne sommes pas
prêt de les voir), qui encourage à combler nos décharges par des
moyennes de remplacements (déjà largement dépassés par leurs missions
actuelles), celle qui nous donne du travail en plus en prétextant
a<br />lléger nos tâches…</p>
<p class="p2" style="text-align: justify;">Monsieur le Président, c’est vous qui fixez la feuille de
route de votre Ministre… Alors rappelez-lui vos priorités, rappelez-lui
l’importance extrême dans l’histoire de la République Française de son
école. <i><b>Nous sommes 45000 fonctionnaires d’état à être chaque matin
fidèles au poste, fiers de nos missions, opérant le miracle de faire
fonctionner l’école du 21ème siècle avec des règles de plus de 40 ans…</b></i></p><p class="p4" style="text-align: justify;">Jusqu’à quand ?<br />Vous en avez la clé, et l’ultime responsabilité.<br />Assumez, ou alors annoncez clairement que cette priorité
n’en est pas une, et qu’il ne sert à rien de jouer au loto en regardant
les étoiles, avec l’espoir que l’une d’elle soit la bonne… Au moins, au
lieu d’être baladés comme c’est le cas, nous pourrons décider du chemin
de notre propre balade, et envoyer balader ces satanés zéros médiatiques
qui polluent toujours et encore l’image de notre belle école auprès de
vos électeurs…</p><p class="p4" style="text-align: justify;"><i><b>Nous aimons nos élèves, si vous ne nous respectez pas, respectez-les au moins eux.</b></i></p><div class="p4" style="text-align: right;"><i>Marc Burlat<br />Le 13 décembre 2020</i></div><div class="p4" style="text-align: center;"><i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCWotk_dlWKf50TP4sDniiChZML8B35YJE4ujB9xn1DPy6WBwvNidCUmbzSd1a2mxW-YxSNmN5XysSV-a2zgspgvOpAjXcrH_4RDDoOYzEzHBrJDJu76n1Lmk_6ima5__YHE5uAQJIE3tM/s500/Blancarde.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="375" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCWotk_dlWKf50TP4sDniiChZML8B35YJE4ujB9xn1DPy6WBwvNidCUmbzSd1a2mxW-YxSNmN5XysSV-a2zgspgvOpAjXcrH_4RDDoOYzEzHBrJDJu76n1Lmk_6ima5__YHE5uAQJIE3tM/s320/Blancarde.jpg" width="320" /></a></div><br /><b><br /></b></i></div>Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-10879645116317772842020-11-19T10:42:00.006+01:002020-11-19T10:43:43.767+01:00Communiqué de presse...<div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Plan global pour la direction d'école:</b></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>quand l'urgence dépasse la nécessité</b></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il y a quelques jours les organisations SE-Unsa, Sgen-CFDT, SNE-Csen, GDID et le GTRID (Groupe de Travail et de Réflexion Indépendant des Directeurs) publiaient <a href="https://legdid.blogspot.com/2020/11/tribune-gdid-se-unsa-sgen-cfdt-sne-gtrid.html" target="_blank">une tribune commune</a> pour dire leurs attentes importantes d’évolution pour permettre aux Directrices et Directeurs d’école d’assumer pleinement leur mission.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour les organisations signataires, les récentes annonces du ministre et les travaux de l’agenda social n’engagent pas une évolution de fond du fonctionnement de l’école et des moyens donnés aux Directrices et Directeurs d’assumer leurs missions.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rendre la direction de l’école du premier degré autonome et responsable, lui donner le temps et les moyens de fonctionner, lui reconnaître sa mission spécifique, son « métier », sont des impératifs reconnus par tous les acteurs de l’école. Il faut à présent passer de la reconnaissance du terrain à la concrétisation institutionnelle.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La Directrice/le Directeur anime, impulse, pilote, s’assure, prépare, actualise, veille, coordonne, sensibilise, encourage, contribue, construit, met en place, procède, organise, répartit, fixe et préside.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais dans plus de trois quarts des écoles, le temps dévolu à la direction est au maximum d’une journée par semaine…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais dans tous les cas, l’école n’a aucune identité juridique, comptable, ni autonomie de fonctionnement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pourtant, son bon fonctionnement nécessiterait les moyens d’une gestion locale, au plus près des élèves, des familles et des différents partenaires.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il est aujourd’hui impératif de donner à l’école les moyens légaux et matériels de faire vivre cette autonomie au service du public qu’elle accueille, en reconnaissant dans un premier temps le rôle essentiel du Directeur d’école, et à terme, l’école comme un établissement d’enseignement du premier degré possédant un statut juridique.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La société avance et les obligations faites à l’école se sont démultipliées. Les élus de la République doivent maintenant faire le choix d’assumer le coût de son fonctionnement au XXIème siècle. Ils doivent donner les moyens aux Directrices et Directeurs d’école d’assurer les missions qui leurs sont confiées pour la réussite de tous élèves, la co-éducation avec leurs familles et la sérénité des équipes. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nos organisations n’attendaient pas des annonces ministérielles du 16 novembre des perspectives sur une évolution statutaire. Elles attendaient au moins une perspective pluriannuelle de montée en charge sur la revalorisation et sur le renforcement des décharges. Il est urgent de dégager un plan global d’amélioration pour sortir les directeurs de la situation intenable constatée depuis trop longtemps.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les organisations syndicales SE-Unsa, Sgen-CFDT et SNE-CSEN tiendront une conférence de presse commune en visioconférence à l’issue du prochain groupe de travail sur la direction d’école le mardi 24 novembre à 15h.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Paris, le 19 novembre 2020</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Contacts presse
<b>Président GDID : Alain REI</b> <a href="mailto:alain.rei@gdid.education">alain.rei@gdid.education</a> Port : 06 33 56 13 07</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6wSxDA4beQyfRsoRTwVaLqdWo1yEeTQTYZq6P-Rw_yFdlPyVitFNDv6HiUVn1mwScyax0HUW6UHyv9vNR5ntxXJaQrALTKNmpU5Zgzf8rUEFMwZ2FRS-E9oW0m7W8GFXvxVr7f-3uKoY/s400/8b144868-c648-4f0d-8233-6d443128ab6d+%2528redimensionn%25C3%25A9%2529+400.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6wSxDA4beQyfRsoRTwVaLqdWo1yEeTQTYZq6P-Rw_yFdlPyVitFNDv6HiUVn1mwScyax0HUW6UHyv9vNR5ntxXJaQrALTKNmpU5Zgzf8rUEFMwZ2FRS-E9oW0m7W8GFXvxVr7f-3uKoY/s16000/8b144868-c648-4f0d-8233-6d443128ab6d+%2528redimensionn%25C3%25A9%2529+400.png" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-76328001637961962022020-11-18T13:03:00.002+01:002020-11-18T13:05:33.532+01:00Le Dindon de la Farce<div style="text-align: justify;"><h3><i>Je retiendrai de ce 16 novembre que, directeur d’école avancé dans la carrière, pilotant 310 élèves sur 13 classes et regroupements, je fus comme beaucoup d’entre nous le dindon de la farce…</i></h3></div><p style="text-align: justify;"><i>Au Moyen-Age, les « farces », courtes comédies bouffonnes et sociales, mettaient en scène des hommes crédules, déguisés en dindons (pour signifier un homme dupe, facilement manipulable) dont on se moquait.<br /></i></p><p style="text-align: justify;"><i>Ainsi par exemple, La Farce de maître Pathelin…</i></p><h4 style="text-align: left;">La Farce de Maitre Dirlo-lette</h4><p style="text-align: justify;">Aujourd’hui, nous venons de vivre La Farce de Maitre Dirlo-lette, opéra bouffe en un acte, à ceci près qu’il ne s’agit pas d’un auteur anonyme mais d’un ministre clairement identifié.<br /></p><p style="text-align: justify;">Plusieurs sentiments me traversent depuis que je suis sorti de l’école et que bien malheureusement après avoir eu mon ami et Président de notre GDID Alain REI au téléphone, j’ai allumé la radio…<br /></p><p style="text-align: justify;">Colère, abattement, résignation, dégoût… je ne vais pas tout citer, vous trouverez toutes les nuances de cette grisaille émotionnelle.<br /></p><p style="text-align: justify;">Soyons clairs : la première phrase est flatteuse pour l’auditeur moyen : 400 millions d’euros pour revaloriser les enseignants ! Énorme !<br />Puis vient le détail : une prime d’équipement numérique de … 150€, première plume arrachée au dindon qui pourra dès lors s’acheter une souris sans fil afin de courir derrière !<br />Ah, mais mon pauvre gallinacé, ce n’est pas fini : ce n’est pas pour tout le monde, que nenni !<br />Vous qui avez perdu des plumes au gré de votre métier, vous qui avez cru même un instant au fameux GRAF, vous n’aurez rien… </p><h4 style="text-align: left;">Une prime n'est pas une revalorisation ! <br /></h4><p style="text-align: justify;">Attention, c’est très bien que nos jeunes dindons puissent avoir une prime d’attractivité, même si elle me fait penser à une ancienne pub du sel Cérébos : ce petit garçon cruel qui courrait derrière un coquelet pour lui saupoudrer la queue de sel fin… Un peu miroir aux alouettes !</p><p style="text-align: justify;">Explication :<u> il s’agit d’une prime, <i><b>dégressive en fonction de l’ancienneté</b></i> (une première !), et non d’une augmentation de salaire (augmentation du point d’indice ou augmentation de l’indice)</u>…<br />Résultat : rien n’augmente vraiment, car une prime dégressive attachée à l’ancienneté ne se perpétue pas d’année en année… par définition.<br />Bon, notre dindon en a vu d’autres, et continuant de glaner ses graines, il arrive à la direction d’école.<br />Enfin ! Glousse-t-il…</p><h4 style="text-align: justify;"><b>La direction d'école moquée</b></h4><p style="text-align: justify;">Ben, euh, comment dire, non … non plus…<br />Et hop, quelques plumes arrachées du croupion…<br />Car, avec forces formules habiles, notre sémillant ministre flatte encore une fois l’auditeur au détriment du volatile :<br />Ce sont les petites écoles qui vont être, enfin, récompensées. Vous savez, celles qui sont la majorité des 45000 écoles de France… A priori, notre dindon peut y voir une belle preuve de solidarité, un peu de justice... Ah, mais non... Le dindon n'a que des graines vides et avariées...</p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;">Parce qu'en fait, ce n’est enfin que la mise en place, de <i><b>ce qui est du à ces “petites“ écoles abandonnées depuis des années</b></i> : leur directeur ou directrice avait droit à une décharge que jamais on ne leur donna faute de moyens humains disait-on. Sur les 1500 équivalents temps plein, cela en représente 900… Je vous laisse faire le calcul de l’effort inimaginable pour une maison de 333000 enseignants dans le premier degré public…<br />Bien sûr que c’est une bonne chose, bien sûr que la moitié des écoles de France doit pouvoir compter sur une direction d’école ayant du temps pour sa mission… Sauf que ce n’est pas cela… Juste le rattrapage de ce qui avait été annoncé à l’auditeur crédule il y a plusieurs années et qui ne fut jamais appliqué…<br />Après les plumes de la queue, on fait mine de remplumer les ailes de notre pauvre dindon que l’on avait déjà coupées…<br /></p><p style="text-align: justify;">Notre dindon endolori court toujours… Et il apprend alors que pour mieux courir, il aura deux jours de formation par an ! Quelle aubaine, mais de formation sur quoi, sur quel temps ? Celui de sa pauvre décharge ? Avec quels moyens de remplacement ? Parce que, soyons honnête cher fermier du Meilleur des Mondes, mais le nombre de jours de formation passés à la trappe du poulailler faute de merles pour remplacer se compte sur les plumes restant en place…</p><p style="text-align: justify;">Sans compter qu’il va manquer de temps pour courir : il est nommé grand ordonnateur du remplissage des tableaux des 108h… Les très riches heures du Duc de Berry n’ont qu’à se bien tenir…<br />Sauf que, las… Cette emblématique mesure censée montrer l’autonomie donnée au dindon dirlo-lette n’est encore une fois qu’un leurre : aucune autonomie puisque ces heures ne sont pas libres (donc ne pouvant toujours pas correspondre aux besoins locaux et réels), mais bien encadrées (et devant lui en rendre compte) par le Grand Dindon en Chef, l’Inénarrable Emplumé de Notoriété, qui je pense se serait bien passé de cette mascarade…</p><p style="text-align: justify;">Allez, dindon, console toi… Ne glougloute pas à la mort !<br />Il reste les 600 ETP (équivalents temps plein) pour les autres directrices et directeurs…<br />Soit 2400 jours par semaine sur la France entière, soit 2400 jours par semaine pour plus de 25000 écoles restantes !<br />Attention, nous ne crachons pas dans la soupe, mais nous voyons bien que l’auditeur ne connaissant pas la cuisine du dindon, ne peut se rendre compte à quel point la farce est amère …</p><h4 style="text-align: left;">Des propositions pour réagir ENSEMBLE !<br /></h4><p style="text-align: justify;">Que faire me direz-vous, désabusés tout autant que déplumés ?<br />Mme Rilhac, porteuse d’un projet de loi sur le direction d’école, avait chiffré l’abaissement du seuil des décharges : 6000 ETP. <br />C’est encore faisable. <br />Que faire ? Réagir enfin… Peut-être, mais ensemble voulez-vous ?<br />Qu’enfin toutes les Organisations Syndicales et notre GDID national puissions nous asseoir autour d’un table, rapidement, et qu’il sorte le PPCM de cette rencontre vitale… <br />Parce que là, <b><i>notre dindon est à l’agonie.</i></b><br />Nous lisons tous les jours les témoignages de collègues qui craquent, qui pleurent, qui dépriment, qui sont intimidé(e)s, qui sont méprisé(e)s, qui ne sont pas respecté(e)s…<br />Alors ça suffit !</p><p style="text-align: justify;">Que <b>des mots d’ordre clairs nous protègent</b> contre toute intimidation afin que <i><u>nous nous limitions au temps de décharge effectif que nous avons</u></i> :<br />- Qu’aucune remontée ne se fasse en dehors de ce temps, <br />- Qu’un message clair soit programmé sur l’ordinateur de la direction d’école disant : <i><b>« n’étant pas actuellement en temps de direction d’école, je ne peux traiter ce message. Il s’ajoute à la liste d’attente que je ne pourrai gérer que lors du temps prescrit pour la direction, soit “n“ (où n représente le quota indiqué sur ONDE) jours par semaine ainsi que mentionné sur le logiciel de gestion de cette école »</b></i>.<br />- Que la <u>loi relative au droit à la déconnexion s’applique</u>, et que tout mail, qu’il soit du ministère ou de l’IEN, arrivant sur nos boites perso ou d’école soit renvoyé avec la mention : <i><b>« conformément aux préconisations accompagnant la loi du 21 juillet 2016 relatives au droit à la déconnexion, qui incitent à ne pas envoyer de mail en dehors des heures habituelles de travail, aucune garantie de traitement de ce mail ne peut être assurée »</b></i>…<br />- Que les téléphones d’écoles soient coupés en classe ;<br />- Que les portails restent fermés (après avoir prévenu les parents d’élèves éplorés de ces pauvres poussins revenant de l’orthophoniste que nous ne pouvons pas assurer le rôle de secrétariat, concierge, accompagnateur et enseignant en temps de classe (et que nous le regrettons sincèrement, parce que c’est vraiment dommage pour Kevin ou Alison, mais… aujourd’hui, c’est ainsi) ;<br />- Que la cantine, l’étude, les transports scolaires, la régie des travaux, le peintre et le livreur soient avertis des jours de direction, et sinon, adressez vous à la mairie… <br />- Qu’<u>aucune enquête non prévue dans le référentiel</u> (donc aucune en fait, hormis le constat des effectifs et la saisie des prévisions) et donc dans ONDE ne soit plus jamais renseignée, même pour 5 minutes…<br />- Que les certificats de scolarité, les livrets scolaires pour aller dans le privé, les listes pour la médecine scolaire ne puissent être traités que les jours dédiés à cela…</p><p style="text-align: justify;">Chacun, dans sa basse-cour, trouvera de quoi alimenter l’expression de notre ressentiment commun.<br />Pour que notre pauvre dindon puisse enfin s’asseoir sur son croupion dégarni, et dans l’attente du temps nécessaire à son travail, obtenu par l’action conjointe de ses représentants associatifs et syndicaux, il puisse juste respirer un peu, juste un tout petit peu, en attendant que la Guilde des Gallinacés Autonomes soit enfin reconnue comme telle.</p><p style="text-align: justify;">Parce qu’il arrive un temps où le dindon ne veut plus être moqué, parce que le temps de la dignité est largement dépassé, et que la confiance ne se joue pas dans les yeux de Kaa…</p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;">Marc Burlat<br /><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQhSsUHO7o4B73DfdQzt5CL6pujcm6Asl-oQzdcE2wpQib8LDORfFJpIMh3eVCpV3lxqmhEstB2nlo2MDQCWhUzUoDRkIUd1iQlyVtbNd37L6wyqrvPIrOoI97Z3fxAh1HJ1cluCdtTd17/s500/dindon-de-la-farce.JPEG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="314" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQhSsUHO7o4B73DfdQzt5CL6pujcm6Asl-oQzdcE2wpQib8LDORfFJpIMh3eVCpV3lxqmhEstB2nlo2MDQCWhUzUoDRkIUd1iQlyVtbNd37L6wyqrvPIrOoI97Z3fxAh1HJ1cluCdtTd17/s320/dindon-de-la-farce.JPEG" /></a></div><br />Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-72997781283450579212020-11-12T11:05:00.003+01:002020-11-12T11:05:53.278+01:00Tribune : GDiD, SE-UNSA, Sgen-CFDT, SNE, GTRID<div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><i>Tribune commune :</i></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><i>GDiD, SE-UNSA, Sgen-CFDT, SNE, GTRID</i></span></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">École: de crises en crises</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">les Directrices et Directeurs d'école</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">en manque de reconnaissance.</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si la crise sanitaire agit comme un révélateur aux yeux de tous, elle ne fait qu’accroître jusqu’à l’insupportable les difficultés profondes des directrices et directeurs d’école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour faire évoluer l’école et lui permettre de répondre à ce qu’on lui demande, il faut enfin lui reconnaître son pilotage.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La proposition de rendre la direction de l’école du premier degré autonome et responsable, de lui donner le temps et les moyens de fonctionner, de lui reconnaître sa mission spécifique, son “métier“, est un impératif reconnu par tous les acteurs de l’école. Il faut passer de la reconnaissance à la concrétisation.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Depuis trop longtemps, de nombreuses directrices et nombreux directeurs sont au bord du gouffre moral, physique, motivationnel... Trop d’entre eux demandent aussi à ne plus être seul. Trop encore démissionnent, et parfois même disparaissent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><b>« Bonjour, je veux parler au responsable, au Directeur ! »</b></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais, qui est “le responsable“ à l’école de la République ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Aux yeux de tous, la directrice ou le directeur. C’est ainsi qu’elle ou il le ressent aussi au quotidien. Mais dans quel cadre et avec quels moyens ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette question récurrente depuis plus de 20 ans est en fait celle du pilotage de l’école, du fonctionnement de l’école, de la vie des élèves et des enseignants à l’école. C’est la question des relations avec tous les partenaires, de la sécurité, du quotidien incertain.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Malgré cela, les directrices et directeurs viennent tous les matins ouvrir ce portail vert par où passent tous leurs élèves.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’école, ici, c’est l’école maternelle, c’est l’école élémentaire, ou encore l’école primaire qui alors regroupe les deux premières : l’école, c’est le premier degré.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tout le monde connaît cette école, celle où il a été, celle de ses enfants, de ses nièces et neveux…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’école du village, du quartier, son école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Personne ne doute que l’école publique est essentielle.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tout le monde entend parler de l’école lors d’un drame…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et pourtant, personne ou presque ne sait vraiment comment elle fonctionne…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’école de la République, en France, est multiple, plurielle, plus encore que tout établissement du second
degré. Elle est rurale, urbaine, de 1 ou 2 classes, de 20 classes, ou plus encore. Il s’y croise de 10 à plus de 400 élèves… Et pour piloter tout cela, une directrice ou un directeur.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ou plutôt une enseignante ou un enseignant chargé de direction.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Tout est dit : </span></b><b style="font-size: large;">« </b><b><span style="font-size: medium;">chargé(e) de direction</span></b><b style="font-size: large;"> »</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Depuis plus de 20 ans, tous les syndicats et toutes les directrices et directeurs d’école tirent la sonnette d’alarme. Les quotidiens comme les magazines ne cessent de faire des unes sur l’école… Toutes les plumes ont écrit leur vision de l’école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Une directrice disparaît, mettant fin à sa vie, la parole se libère, et puis l’actualité l’emporte… Et la mémoire, de ce qui un temps a secoué les consciences, s’efface.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tout le monde aujourd’hui loue l’abnégation et l’importance des directrices et directeurs d’école : « Sans vous, on ne sait pas comment on aurait fait, hein ! »</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si cette reconnaissance du quotidien fait du bien quand elle est prononcée, elle ne suffit pas à tenir.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Que représente la direction d’école ?</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Être “directeur d’école “est défini dans le référentiel métier de 2014.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En particulier, « un directeur veille à la bonne marche de chaque école maternelle ou élémentaire. Il prend toute disposition pour que l'école assure sa fonction de service public », mais dans la réalité, rien ne lui permet de prendre toutes ces dispositions !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Animation, impulsion, pilotage, il assure, prépare, actualise, veille, coordonne, sensibilise, encourage, contribue, construit, met en place, procède, organise, répartit, fixe... et préside !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans plus des 3/4 des écoles, la direction d’école n’est dévolue au maximum qu’à ¼ de temps… 2 demi-journées par semaine… Et dans un tiers des écoles, elle est au mieux d’une journée par mois.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Comment réaliser cette prouesse ? Sur quel temps, avec quels moyens ? Comment peut véritablement s’exercer la mission des directrices et des directeurs d’école ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans les plus grandes écoles, il n’est pas rare que pour 300 élèves ou plus, la direction d’école ne soit assurée qu’à mi-temps… quand dans un collège de même taille, 7 personnes à plein temps peuvent en assurer les différentes missions.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ainsi, une directrice ou un directeur est, tour à tour ou simultanément : directrice ou directeur, comptable, infirmier, secrétaire, agent d’accueil, factotum, et accessoirement surveillant voire agent de surface… Tout cela à mi-temps pour un fonctionnement à plein temps de l’école !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce référentiel devient vide de sens dans la mesure où la plupart des points qui lui correspondent ne répondent pas à une responsabilité clairement identifiée, à des moyens humains ou encore au temps nécessaire pour leur mise en oeuvre, ni enfin à une définition de l’école en tant qu’établissement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un dernier point dans cette liste à la Prévert, la sécurité…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La sécurité de l’école. Un dossier anxiogène dans tous les territoires, avec des entrées souvent obsolètes, un manque de signaux d’alerte spécifiques, des procédures de mise en sûreté inadaptées compte tenu de la configuration de bien des bâtiments, et aucun retour sur les remarques que les directrices et directeurs rédigent avec application, suite à chaque exercice mobilisant silence et attention des enfants parqués sous des tables dans des salles aux grandes baies vitrée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La sécurité des enfants, des personnels, encore un vaste programme irréalisable… Ou comment être responsable de quelqu’un qui entre dans l’école sans que l’on en soit informé puisqu’on est en classe…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Et pour piloter un établissement, un minimum d’autonomie est requis.</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En effet, savez-vous que l’école n’est pas un établissement scolaire ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Vous avez bien lu, l’école n’est pas un établissement. En cela, elle n’a aucune identité juridique, comptable, ni autonomie de fonctionnement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les finances ? De complexes circuits associatifs entre les associations de parents d’élèves, les coopératives, associations sportives, caisses des écoles… Rien de clair, tout à la marge.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’autonomie ? Des fiches navettes, des conventions, des propositions de cursus de scolarité, des protocoles sanitaires, tout doit passer par l’approbation de l’Inspecteur. De fait celui-ci perd ainsi un temps précieux qui devrait être consacré au pilotage pédagogique de toutes les équipes, pour l’évaluation et la gestion de la circonscription.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les Inspecteurs sont les supérieurs hiérarchiques des enseignants. Ils les évaluent, en assurent leur formation continue. Ils doivent reprendre leur cœur de métier et aider les directrices et directeurs à faire le leur. Que leurs tâches soient dévolues à cette évaluation, à la remédiation de carrière, et non à la supervision factuelle et systématique du fonctionnement quotidien de l’école !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Disons-le tout net : les directrices et directeurs refusent d’être</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">les supérieurs hiérarchiques des autres enseignants.</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les directrices et directeurs d’écoles pilotent, sont autonomes, responsables et professionnels. Ils considèrent qu’être responsables d’une école maternelle ou élémentaire et la piloter ne peut se faire que dans le cadre d’un travail d’équipe, dans une logique d’impulsion et de facilitation des échanges et de confiance partagée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le constat est clair : l’autonomie actuelle de l’école primaire n’est que de 2% (rapport
OCDE).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La direction d’école, et à travers elle toute l’équipe de l’école, n’a pas aujourd’hui les moyens ni légaux ni matériels pour faire vivre cette autonomie au service du public.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il est donc impératif, pour l’école, de donner aux directrices et directeurs la reconnaissance et les moyens des responsabilités qu’ils assument de fait aujourd’hui.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et il est tout autant impératif de donner à l’école, quelle que soit sa taille, la reconnaissance d’un établissement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Régulièrement, on nous dit que nous avons raison, que l’on nous comprend…Mais que tout cela a un coût.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Cela suffit !</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour permettre aux directrices et directeurs d’école d’assurer les missions qui leurs sont confiées pour la réussite des élèves, la co-éducation avec les familles et la sérénité des équipes, il faut assumer ce coût du fonctionnement de l’école au XXIème siècle et lui en donner les moyens.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si l’école publique est essentielle, elle ne peut fonctionner et être gérée qu’au local, au plus près des élèves, des familles, des municipalités.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les parents d’élèves et les communes doivent avoir en face d’eux un unique interlocuteur, un directeur responsable, représentant de l’équipe enseignante, et pilote d’une école plus autonome et plus à même de répondre localement aux besoins de ses élèves.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">L’avenir de l’école est là.</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Il est assez simple, il s’agit d’une volonté d’inscrire</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">l’école dans le temps présent.</span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">Alors collectivement ayons cette volonté !</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;"><i>Stéphane CROCHET, Secrétaire Général du SE-UNSA (Syndicat des Enseignants-UNSA)</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Catherine NAVE-BEKHTI, Secrétaire Générale du Sgen-CFDT (Syndicat Général Education Nationale-CFDT)</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Laurent HOEFMAN, Président du SNE (Syndicat National des Ecoles)</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Alain REI, Président du GDiD, (Groupe de Défense des Idées des Directeurs)</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Loïc BREILLOUX, pour le GTRID (Groupe de Travail et de Réflexion Indépendant de Directeurs)</i></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-23696458192597472282020-11-09T22:42:00.024+01:002020-11-10T18:55:49.741+01:00De Compostelle à Grenelle...<div style="text-align: justify;">A l’heure où le Grenelle de l’Éducation est lancé par Jean-Michel Blanquer depuis ce jeudi 22 octobre, à l’heure où un joueur de rugby, une doyenne de science-po et un chercheur en génétique moléculaire président aux ateliers Encadrement, Gou(r)vernance des écoles et des établissements (sic), Déconcentration et autonomie, il est temps de faire, encore une fois, un point d’étape…</div><div style="text-align: justify;">Encore une fois, car depuis plus de 20 ans, les plus “anciens“ d’entre nous (dont je ne fais pas partie) en ont fait, des points d’étapes, des compte-rendus, des textes et communiqués.</div><div style="text-align: justify;">Depuis plus de 20 ans, le Groupement de Défense des Idées des Directeurs, ce fameux “j’ai des idées“, parcours la France, les écoles et les pages virtuelles pour écrire notre volonté d’avenir pour l’école et la direction d’école, pour échanger, aider, soulager… Notre but est ainsi complété par cette mission d'aide, de soutien de partage ou nous échangeons nos fardeaux en soulageant souvent ceux des autres, où les jurons (Nom de Grrr…) peuvent surgir comme autant de sourires ou de larmes.</div><div style="text-align: justify;">Il est essentiel encore aujourd’hui de comprendre que écoles et directions sont liées.</div><div style="text-align: justify;">L’avenir de l’école est lié par une relation bijective à celui de la direction d’école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un constat : </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Faisons simple :</div><div style="text-align: justify;">Soit nous en restons à l’école des années 80, certains syndicats rejettent bien le référentiel métier de 2014 pour rester sur les textes de février 1989. D’accord, c’était l’ère de Rocard et Jospin, on peut apprécier cet héritage (c’est mon cas, je l’avoue), mais quelle que soit notre orientation politique personnelle, l’école ne vit plus au rythme des années 80…</div><div style="text-align: justify;">Soit nous acceptons de considérer que le monde a évolué, et que l’école doit évoluer dans son fonctionnement. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les fondamentaux de l’école laïque et publique de la nation ne sont pas à remettre en cause. Les textes fondateurs de Jaurès, Ferry, Buisson, sont autant d’assises qui portent encore l’idéal républicain de notre école, celle au sein de laquelle nous accueillons, guidons, éduquons, formons, des jeunes et futurs citoyens… </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ces fondamentaux ne sont pas antinomiques de l’évolution du fonctionnement de l’école comme ils s’accommodent des nouveautés pédagogiques, de l’état de la recherche en didactique ou même de cette sacro-sainte neuroscience… </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">De colloques en assises :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il semble que pour le temps médiatique et politique, cette école du XXIème siècle doive se définir par de vastes rencontres en ateliers, autant de raouts médiatisés au sein desquels participeront avec rigueur de nombreux acteurs réels de l’école, dont les représentants des syndicats qui depuis longtemps nous accompagnent sur notre chemin de Compostelle laïque, et d’autres plus médiatiques, polémistes, montreurs d'ours ou déballeurs de grandes idées toutes faites. </div><div><div style="text-align: justify;">Las…</div><div style="text-align: justify;">Quel Grenelle que celui de l’éducation ! Loin de moi l’idée d’être défaitiste, pour autant, au-delà des titres flatteurs des dix ateliers, leur description laisse tout de même le pédagogue et directeur que je suis sur sa faim…</div><div style="text-align: justify;">La première frustration est que nulle part, dans le document de présentation de cette importante consultation, il n’est mentionné le mot “direction“ ou “directeur“ (hormis la phrase fort sibylline qui ne nous concerne pas quant à “l’épanouissement professionnel des enseignants et des personnels de direction“ : nous ne sommes pas PerDir, mais restons les fantômes récurrents du ministère et de ses concertations).</div><div style="text-align: justify;">La deuxième frustration est que la formulation du contenu du 6ème atelier, gouvernance des écoles et des établissements, malgré ce vocable surprenant (et très en mode), ne semble pas ouvrir vers l’organisation de l’école et la prise en compte de ses spécificités au regard des “établissements“. Sans compter que sa présidence étant assurée par la doyenne de Science-po, il est naturel d’avoir un a priori frileux quant à l’orientation des débats. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">« Quelles gouvernances des écoles et des établissements pour mobiliser, faire converger et développer les compétences individuelles et collectives au sein de la communauté éducative, assurer un climat scolaire serein, partager une vision commune et des éléments communs de réponse pour la réussite de chaque élève ? Avec qui et avec quels outils ? »</div><div style="text-align: justify;">Si la question semble ouverte et légitime, et en comprenant que l’enjeu de ces assises dépasse le seul premier degré, nous sommes fondés à être vigilants, et dubitatifs pour le moins.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">D'hier à aujourd'hui </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En effet, le long pèlerinage du GDID sur le chemin de la reconnaissance du métier de directrice et directeur d’école a déjà été pavé de tant de cailloux pointus et de déconvenues…</div><div style="text-align: justify;">Rappeler ici l’article 2 des statuts fondateurs ne semble pas inutile :</div><div style="text-align: justify;">« Cette association a pour objet, en France, d'arriver à la définition et à la reconnaissance légale du métier de Directeur d'École.</div><div style="text-align: justify;">Cette association demande la création d'un statut original, non hiérarchique, de la Direction d'École.</div><div style="text-align: justify;">Cette association demande la création d'un statut d'Établissement Public des Écoles, définissant clairement les rôles et responsabilités de chacun dans l'école. » </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il est à noter que nous restons bien en dehors du débat que certains syndicats ont voulu créer d'un supérieur hiérarchique, souhaitant ainsi opposer le vilain “directateur“ et les gentils adjoints maltraités. Il s’agit pour nous d’une équipe qui doit travailler ensemble, chacun à son niveau, pour la réussite des élèves.</div><div style="text-align: justify;">Renforcer l'autonomie de la direction de l’école renforce l'autonomie de toute l'école. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">De nombreuses pistes ont été avancées, dans le désordre et non exhaustivement : intégrer le corps des PerDir ; obtenir un statut d’emploi fonctionnel ; rester sur une définition de mission mais avec une véritable reconnaissance financière ; avoir plus de temps de décharge ; aller vers un établissement du premier degré…</div><div style="text-align: justify;">La réflexion s’est affinée avec le temps, les propositions ont évolué, les arguments se sont précisés, des syndicats nous ont rejoints (d’autres nous ont méprisé en maniant la fange du caniveau sans honte)… </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Des incontournables ont émergé : </div></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En 2006, le GDID rappelle que l’on ne peut pas améliorer les conditions de travail sans définir en parallèle les conditions statutaires. La capacité de décision avec un pilote reconnu au sein de l’école est essentielle. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En 2008, le GDID précise sa volonté de promouvoir la création d’un établissement du premier degré avec une limite “haute“ (maximum 500 élèves, 15 à 20 classes) mais sans limite basse (exemple d’une école à 2 classes en tant qu’établissement).</div><div style="text-align: justify;">La différence étant uniquement quant aux moyens que l’on attribuerait aux écoles en fonction de leur taille et non au statut d’établissement.</div><div style="text-align: justify;">Mais le schéma de pensée très “second degré“ des interlocuteurs trouble les échanges, ils ont beaucoup de mal à dissocier statut et moyens.</div><div style="text-align: justify;">Il semble très difficile de faire comprendre par exemple que même dans le cas d’un établissement, la forme juridique demeurant la même, les moyens pouvant être liés à la taille, un directeur d’une école de 3 classes peut garder une charge d’enseignement. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour autant, le changement de paradigme est essentiel : la directrice ou le directeur est d’abord directrice ou directeur, et elle (il) peut avoir une charge d’enseignement en complément.</div><div style="text-align: justify;">Cette distinction change tout : actuellement, nous sommes des enseignants chargés de direction (d’ailleurs, ONDE ne s’y trompe pas indiquant la quotité de temps de direction comme si une école pouvait par exemple n’avoir de direction que sur 1/7ème de temps)…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous en sommes toujours au point mort : </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’école continue, chaque jour, à travers crises et confinements, à travers ordres et contre-ordres. Elle dépasse le temps des médias, et les directions d’école sont comme toujours en première ligne, maillon essentiel de la continuité de l’état, maillon qui parfois cède, se déforme, mais maintient pourtant la cohésion de tous les autres maillons constituant l'école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un référentiel métier en 2014 est venu compléter le Décret de février 1989 relatif aux directeurs d'école, mais le temps et les moyens pour assurer les responsabilités et toutes les actions citées (le nombre de verbes injonctifs est un inventaire à la Prévert à lui tout seul) n’y sont toujours pas. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Alors, à l’heure où débute un “Grenelle“ de l’Éducation, à l’heure où l’on veut nous faire croire que les frontières vont bouger pour aller vers l’école de demain, à l’heure où la Proposition de Loi de Mme Rilhac semble risquer de s’endormir, il nous faut prendre toutes et tous notre bâton de pèlerin Dézécolle et continuer notre chemin de traverse pour réaffirmer nos exigences, non pas tant pour nous, qu’aussi pour le fonctionnement de l’école publique, pour la scolarité de nos élèves, pour un service public d’éducation inscrit dans sa temporalité.</div><div style="text-align: justify;">Nous ne pouvons pas laisser passer cette chance historique !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Des exigences communes et une association qui vit ! </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rappelons alors que le GDID demande, avec plusieurs syndicats par ailleurs:</div><div style="text-align: justify;">- une redéfinition réelle de notre métier en inversant le paradigme actuel d’enseignant à directeur pouvant assurer une charge d’enseignement et en définissant la reconnaissance d’un statut (le statut fonctionnel semblant actuellement la meilleure étape et en aucun cas, faut-il le rappeler, un statut hiérarchique !) ; </div><div style="text-align: justify;">- la redéfinition du statut de l’école vers un établissement, avec enfin l’autonomie reconnue nécessaire au fonctionnement ; </div><div style="text-align: justify;">- le temps et les moyens inhérents à ces deux premiers points. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Enfin, pour notre communication, pour faire vivre notre association commune, pour échanger et trouver tous les points d’appui, de pression, d’ancrage, pour affiner nos arguments, témoigner, alerter, un groupe Facebook a été créé en février 2013. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Fort aujourd’hui de 1700 membres, nous devons rappeler que son objectif n’est pas celui d’autres groupes plus généraux, il doit rester conforme à celui de l’association éponyme : échanger pour « arriver à la définition et à la reconnaissance légale du métier de Directeur d'École par la création d'un statut original, non hiérarchique, de la Direction d'École, et à la création d'un statut d'Établissement Public des Écoles, définissant clairement les rôles et responsabilités de chacun dans l'école ».</div><div style="text-align: justify;">Je vole pour finir les mots de Samuel : « Si nous y rions parfois, si nous nous y entraidons et partageons souvent, c'est toujours en gardant cet objectif de reconnaissance de notre métier, avec les moyens de l'exercer. Professionnels nous devons être, mais souvent trop b/cons nous sommes. » </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Marc Burlat</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><a href="https://draft.blogger.com/#"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFbxuTzJzM5TDuvJvU7HAYoRiluRuL1h8qzKA0Xi6ZMx_tbpapd2Eq2i6pVqIq9cmp_7D5lli3fPiISOch43E0v5uLuwpjFwtidG4qsRgLWsuvb7PUBfhVM2qdO8CsgS-bqpfL4NgmNAz2/s16000/assemble%25CC%2581e.jpg" /></a></div> <div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div> <span style="font-family: arial;">
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{page:WordSection1;}</span></style></p></div>Marc Burlathttp://www.blogger.com/profile/06407616704634013182noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-81036992332285830152020-11-07T10:48:00.002+01:002020-11-07T10:48:15.240+01:00Envolée...<div style="text-align: left;">Le 600ème pour la route...</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVUvARG1lGSPDZn0a5Nps0m774SOxUfrn-FClOoXCIWkueKrKVXgFrCHkBX4ciKovCZMvtxapLp-iiD1eILdgF1CejJmRCm-taIjxOHKWhsnkp-G_bYiQBzlFQmPqv_v3ma7F2FckLFSc/s500/4de1681eb32adcae25ba1b29669f78c7-5f97f0b070860__8802.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="441" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVUvARG1lGSPDZn0a5Nps0m774SOxUfrn-FClOoXCIWkueKrKVXgFrCHkBX4ciKovCZMvtxapLp-iiD1eILdgF1CejJmRCm-taIjxOHKWhsnkp-G_bYiQBzlFQmPqv_v3ma7F2FckLFSc/s16000/4de1681eb32adcae25ba1b29669f78c7-5f97f0b070860__8802.jpg" /></a></div><br /><div style="text-align: left;"><br /></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-11226116363803760462020-11-06T11:59:00.001+01:002020-11-06T12:10:45.210+01:00Sur la pointe des pieds...<div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">J'ai fait les comptes ce matin : depuis 2012 j'ai écrit pour la cause des Directrices et Directeurs d'école 598 billets. Celui-ci est mon 599ème. Je n'irai peut-être pas jusqu'à 600.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lorsque j'ai demandé à prendre ma retraite, j'ai cru innocemment - naïvement - que je pourrais continuer à écrire pour le GDiD sans aucune difficulté. J'étais même enthousiaste, je pensais avoir du temps pour le faire, je pourrais creuser la question, faire des écrits mieux construits et plus profonds.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En réalité, depuis cette rentrée que je n'ai pas faite, je n'ai rien qui vient. Rien, le néant, je suis sec comme une chaussette d'archiduchesse. Là où auparavant il me suffisait d'un point de départ pour que le reste suive très naturellement, désormais je n'ai aucune idée. Je ne sais pas quoi écrire que je n'aurais déjà écrit, pas quoi exprimer que je n'aurais déjà exprimé.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai relu de vieux billets, écrits en d'autres temps avec d'autres ministres, d'autres représentants syndicaux, d'autres Directrices ou Directeurs dont beaucoup aujourd'hui ont quitté la fonction ou pris leur retraite. Je pourrais presque les remettre tels quels, en n'y changeant que quelques mots, tant peu a changé depuis 2012 et les débuts du "Confort Intellectuel", avant ce blog du GDiD qui existe aujourd'hui.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un exemple, de juillet 2012 : <i>"Car en matière d’école, tout a été dit. Nous sommes les champions de l’état des lieux. Nous croulons sous les rapports, les études, les expertises aussi variées qu’informées. Des vastes consultations comme celle lancée par Vincent Peillon, il y en a déjà eu beaucoup… autant de travaux pleins de promesses, qui, chaque fois, n’ont pas débouché sur la révolution promise."</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pourtant je vois bien qu'il y aurait beaucoup à dire ou redire, évidemment, avec ces confinements successifs (dont j'ai tout de même pratiqué le premier), ces changements de cap toutes les deux heures, le projet de loi Rilhac, les "groupes de travail" dont le GDiD fait partie grâce à Alain Rei, la mort épouvantable de notre collègue Samuel Paty, celle qu'il ne faut pas oublier de Christine Renon, les "services civiques" qui me rappellent d'autres dispositifs aussi peu convaincants, les promesses non tenues d'allègement des charges des Directeurs, les injonctions absurdes, les masques empoisonnés et trop petits, les fichiers Excel inutiles à remplir pour l'avant-veille et autres sondages administratifs forcément indispensables, les possibilités de contamination pour des personnels exposés six heures par jour, maintenant les réclamations et menaces des familles qui ne veulent pas que leur cher ange porte un masque qui pourtant est imposé et se laissent berner par des groupuscules d'extrême-ce que vous voulez.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et puis malgré les difficultés du quotidien il ne faut pas oublier la finalité du GDiD, soit le changement de statut des Directeurs, qui pour nous passe nécessairement par un changement de statut de l'école. Ce fut depuis vingt ans un lourd labeur quotidien et ça l'est toujours, entre coups de téléphone et demandes d'aide, contacts avec les médias, réunions au ministère à la Chambre au Sénat... Personne ne chôme, c'est bénévole et fatigant, c'est lassant parce que tous les deux ans il faut remettre le couvert et recommencer à expliquer, même si au cours du temps notre discours s'est imposé et que peu aujourd'hui remettent en cause la nécessité de faire évoluer notre statut. Non, je ne parlerai pas de ce peu que vous connaissez déjà, je n'ai pas d'énergie à dépenser bêtement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il y a donc énormément à dire et à écrire. "J'voudrais bieeeeeen, mais j'peux poiiiiint !" Je me répète, ça ne veut pas sortir. Et je crois savoir pourquoi.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Concrètement je ne vis plus vos difficultés, que je connais. Je me couche et me lève à l'heure qui me chante, m'occupe de mes petites affaires, je fais le ménage dans le bouzin accumulé depuis quarante ans chez moi comme dans ma tête. Et je vous l'avoue honnêtement, je ne me sens plus vraiment concerné malgré mon investissement passé. Je suppose que c'est logique, mais ça reste pour moi inattendu.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et puis je ne me sens plus légitime pour parler à votre place. Quand je lis <a href="https://www.facebook.com/groups/563530016991429/" target="_blank">sur notre groupe Facebook</a> ce qui vous arrive, je suis sidéré par les circonstances actuelles et leurs conséquences. Mais je ne les vis pas, je ne ressens pas les douleurs que vous ressentez dans ma chair ou mon esprit. J'ai perdu la connexion. Je n'en ai pas honte, c'est comme ça. Là où auparavant la peine, la fatigue ou la colère motivaient mon enthousiasme et me poussaient à écrire, aujourd'hui je ne ressens concrètement plus grand chose sinon de la compassion.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il est donc temps pour moi, je crois, de me retirer. Sur la pointe des pieds. Je ne vous dis pas que je n'écrirai plus rien, peut-être dans quelques semaines proposerai-je à ceux qui sont pour moi devenus des amis un billet sur un sujet qui vous concerne. Peut-être me demanderont-ils un mot pour faire avancer les choses. Mais je ne peux ni ne veux plus laisser croire que je m'investirai comme j'ai pu le faire jusqu'à présent, ce serait les tromper et vous tromper aussi. C'est bien entendu hors de question.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">C'est donc un au revoir, pas un adieu je pense, que je vous fais avec ces mots. J'espère voir prochainement des avancées concrètes mais je veux rester prudent. Je fais confiance à l'équipe pour persister, avancer, ne rien lâcher. Que le GDiD vive le temps qui sera nécessaire pour qu'enfin les Directrices et Directeurs d'école soient reconnus et puissent travailler efficacement dans la sérénité. Quant à vous, vous tous sur le terrain qui chaque jour vous débattez avec vos élèves, votre administration, les élus ou vos familles, tenez bon ! Et pensez à vous surtout, rien ne vaut de se détruire et surtout pas la Direction d'une école.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pascal Oudot</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs8PItb1TVVzagsBJ9RDZg0At28OelPJvaY4lbm2tsIVbiU9bUZq759BLAfBjNqa7rgS8UktWURv5T5n5d20LAXMLyosU6do1f3vePaXi39jGycEgOcw5WwVfx7C5Vjx4RdRqKWrABJKk/s400/IMG_20200401_132227.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs8PItb1TVVzagsBJ9RDZg0At28OelPJvaY4lbm2tsIVbiU9bUZq759BLAfBjNqa7rgS8UktWURv5T5n5d20LAXMLyosU6do1f3vePaXi39jGycEgOcw5WwVfx7C5Vjx4RdRqKWrABJKk/s16000/IMG_20200401_132227.jpg" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-7698504843224846162020-10-22T11:35:00.001+02:002020-10-22T11:35:19.657+02:00 Maigrelet Grenelle ?<div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">Le Ministre de l'Education nationale lance aujourd'hui jeudi 22 octobre le "Grenelle de l'éducation" devant le CESE. Après l'hommage national rendu hier à notre malheureux collègue Samuel Paty, c'est le moment des questions prosaïques : rémunérations, conditions de travail, ressources humaines... et Jean-Michel Blanquer rendra sa copie en février. Si rien ne vient encore contrecarrer les discussions.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les circonstances augurent mal. Le drame que nous venons de connaître fait suite aux innombrables difficultés récentes du confinement, des quarantaines, du port du masque dont celui douteux (et trop petit) dont on nous dit aujourd'hui que nous devons le laisser de côté. Et puis ces mots du Premier ministre Jean Castex, qui a déclaré mardi devant la représentation nationale que l'Education nationale avait été « choyée » depuis 2017. Choyée ? La profession dans son ensemble est exsangue. Il y a des termes qu'on préfèrerait ne pas entendre.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour l'instant, puisque nous sommes Directrices et Directeurs d'école, ce qui nous concerne n'avance pas. Pas du tout. C'est toujours le néant. Il y a fort à parier que les cadres moyens que nous sommes, malgré la qualité du travail que nous fournissons, malgré la pression toujours plus forte, ne recevrons que des clopinettes. Sœur Anne ne voit aucun changement de statut à l'horizon, et notre rémunération ne devrait guère évoluer. Bien sûr il y a cette prime de 450 € (bruts) que les Directeurs recevront avec leur traitement du mois de novembre. Mais il est à craindre qu'elle reste exceptionnelle. A moins qu'elle ne vienne chaque année améliorer la maigre indemnité de 25 € nets par mois ? Bref... Peut-être vaut-il mieux en rire, avant de lâcher la fonction.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour l'ensemble de la profession, la seule certitude est que le Ministre a 400 millions d'euros à distribuer en 2021. Les syndicats n'ont pas vraiment été enthousiasmés par les divers scénarios qui leur ont été exposés. Il y aura certainement une "prime d'équipement informatique" qui sera de 150 euros annuels (et non 50 euros comme évoqué auparavant). Le ministère aurait aussi renoncé à conditionner l'augmentation de 2021 à de nouvelles fonctions, heures sup ou formations... Cela reste à confirmer.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Vous voulez une petite simulation ? Pour accorder une journée de décharge hebdomadaire supplémentaire à chaque Directrice ou Directeur d'école qui ne l'est pas totalement, cela équivaudrait approximativement à 11000 emplois, soit 280 millions d'euros au minimum.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On pourrait être optimiste en regardant le protocole d'accord qui a été signé le 12 octobre au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) avec la Ministre Frédérique Vidal. Chercheurs et enseignants-chercheurs auront 6400 € d'augmentation d'ici à 2027. Mais la situation n'est pas la même à l'Education nationale, qui compte un million d'agents contre 250 000 pour l'ESR. Blanquer doit débourser 260 millions rien qu’en 2021 pour n’accorder qu’une prime de 135 euros nets mensuels au seul bas de l’échelle, qui représente 14% des effectifs. De plus, à la différence de Vidal, Blanquer n’a pas obtenu de Bercy la garantie d’une loi de programmation pluriannuelle. La visibilité pour les profs c'est 2021, et point-barre. Alors comment y croire ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Nous avions pensé, après le geste tragique de Christine Renon, que certaines choses pouvaient évoluer. Nous pourrions penser, après le drame que nous venons de connaître, que certaines choses doivent changer. Jean-Michel Blanquer à déclaré mercredi au Sénat que « c'est la transformation de notre système, notamment pour des ressources humaines de proximité, autrement dit un système de l'éducation nationale beaucoup moins anonyme, beaucoup plus attaché à ce qui arrive à chaque professeur et à le suivre dans sa carrière, qui manifestera la reconnaissance du pays à tous les professeurs et au-delà de l'ensemble des mesures que nous prendrons ». Mais les beaux discours, même sincères, ne font pas le changement sans volonté réelle et profonde et les moyens financiers qui l'accompagnent. Alors je crains que ce "Grenelle de l'éducation" s'avère en fin de compte souffreteux et maigrelet.</div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-51025497745401383882020-10-18T08:58:00.000+02:002020-10-18T08:58:09.507+02:00... si vous voulez faire un esprit libre...<div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">Comment écrire quelque chose de sensé dans un moment aussi dramatique ? J'ai été sidéré par le massacre - car il s'agit pas d'autre chose - dont notre collègue Samuel Paty a été la victime.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai été sidéré par la violence de l'acte. Comment aurais-je pu simplement imaginer qu'il soit possible, en France, devant un établissement d'enseignement, de pousser la férocité et s'acharner jusqu'à couper la tête d'un homme ? Il était enseignant, il a été immolé parce qu'il faisait son métier.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je lis, dans les médias ou sur les réseaux sociaux, des tentatives d'explication, ou une volonté de compréhension. Comme s'il pouvait y avoir un raison ou une justification quelconque à un tel geste. Mais il n'y en a pas, il ne peut pas y en avoir. Encore moins quand l'assaillant veut lui donner une motivation religieuse, car pour les trois grandes religions du "Livre" le décalogue porte depuis Moïse cette injonction qu'on ne peut altérer "Tu ne tueras point." <b>Chercher une explication c'est rechercher une excuse.</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai été sidéré mais je n'ai pas été étonné. Cela fait de nombreuses années maintenant que les écoles se préparent contre une intrusion malveillante. Jusqu'à présent il était question d'actions collectives, moins d'actes individuels perpétrés avec des moyens de fortune comme ceux qu'on trouve dans une simple cuisine. Pour autant, Directrices ou Directeurs d'école comme enseignants sommes hélas habitués à nous prévenir d'agressions parfois quotidiennes, verbales ou physiques, qui sont devenues courantes et nous démontrent chaque jour à quel point nous sommes isolés. Qui d'entre nous désormais saura rester totalement serein en quittant son lieu d'enseignement ? Nous aurons tous dans un recoin de notre tête la désastreuse idée qu'aucun d'entre nous n'est à l'abri. Si l'objectif du terrorisme est bien d'insuffler une peur latente chez chacun, alors c'est une réussite.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais il nous faut lutter. Nous devons être courageux car il n'est pas question de céder, ne serait-ce que pour les innombrables chrétiens, juifs, musulmans, qui vivent en France paisiblement leur Foi qu'ils veulent compatibles avec la laïcité.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je suis catholique, mais aussi fervent républicain, et depuis toujours un grand admirateur de la sagesse de nos lois laïques. N'importe quel croyant de n'importe quelle religion ne peut y voir que la simple application de ce qu'il considérera comme un don divin, celui du libre-arbitre. Le Coran lui-même l'exprime : « Pas de contrainte en religion ! (<i>lâ ikrâh fî al-dîn</i>) Le voie droite se distingue de l’erreur » (Coran 2,256). Nous avons en France depuis plus d'un siècle le droit imprescriptible de croire ou de ne pas croire, mais aussi le devoir d'appliquer les lois de la République. L'un ne va pas sans l'autre. Celui qui s'en éloigne ne peut recevoir aucune absolution de quelque sorte qu'elle soit pour un acte aussi abominable.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La peur ne peut pas, ne doit pas, nous faire abandonner notre mission. Certes enseigner est d'abord notre gagne-pain. Mais l'image des hussards noirs, célébrés autrefois par Péguy, n'était pas fausse. Nous restons des soldats de la République, des missionnaires laïcs qui œuvrons obstinément pour attirer les enfants vers la lumière du savoir et de l’esprit critique. N'oublions pas les propos tenus en 1903 par Ferdinand Buisson, co-prix Nobel de la Paix en 1927 et directeur de l’enseignement primaire de 1879 à 1896: « Le premier devoir d’une République est de faire des républicains […]. Pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit (...) et lui donner l’idée qu’il peut penser par lui‑même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel. (…) Il s’agit rien de moins que de faire un esprit libre. Et si vous voulez faire un esprit libre, qui est ce qui doit s’en charger sinon un autre esprit libre? »</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sachons rester des esprits libres.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pascal Oudot</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr7aCfliKtq-IsWwMfaHdu4oceOBOee62kWZPwggajfYLlcwJ3kbZpKZB5yzawNX3mSUUc4a45SLqrifhqDUgftRCLi_hg-JF_j0F-6WYr1_1y6oK4HJ67lw3UMlRPjFgTPswieokcS5Q/s16000/paty.jpg" /></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-66006824000817318132020-09-24T11:20:00.005+02:002020-09-24T11:38:06.816+02:00 Triste anniversaire...<div style="text-align: justify;">La dernière réunion en date au Ministère, concernant les Directeurs d'école, coïncidait à peu près avec le triste anniversaire du geste fatal de notre collègue de Pantin.</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On aurait pu croire que cette date aurait amené certains à vouloir progresser quant à l'évolution de notre métier. Amère désillusion ! Le Ministre n'avait rien à mettre sur la table, englué dans des tractations financières avec Bercy qui évidemment traîne les pieds. Et les organisations syndicales qui ne nous aiment pas n'avaient rien à proposer, sinon bien entendu refuser systématiquement toute évolution positive. Je ne parle même pas d'un statut quelconque si riquiqui serait-il… Faudra-t-il attendre que la proposition de Loi de Mme Rilhac soit débattue au Sénat pour que ça bouge un peu ?</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tout cela est désespérant, il faut l'avouer. Mais le GDiD, avec ses alliés, ne lâchera rien.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En attendant les charges qui pèsent sur les Directrices et Directeurs d'école ne s'amenuisent en rien. Disons clairement qu'elles empirent avec les circonstances sanitaires du moment. Comme l'écrivait une collègue dans <a href="https://www.facebook.com/groups/563530016991429/" target="_blank">le groupe Facebook du GDiD</a> : "Le métier que j'avais choisi en deuxième carrière ne ressemble plus à rien." Chacun y va de sa mesure, et des contrôles qui l'accompagnent. Cela part dans tous les sens sans logique ni projet d'ensemble. Le feuilleton de rentrée de la quarantaine en est un excellent exemple. Le théâtre de l'absurde est ouvert, approchez mesdames et messieurs ! Sans compter maintenant des velléités préfectorales ou académiques de faire gérer l'espace public autour des écoles, et le port du masque dans la rue, par les Directeurs d'école ! Mais bien sûr. On aurait pu au moins espérer que ces satanées élections de parents d'élèves soient simplifiées, mais cela nous a été refusé. Faire un scrutin avec une liste unique semble pourtant totalement absurde, mais il doit falloir sauver les apparences… Ah, les apparences…</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je sens monter chez vous tous un profond sentiment d'injustice, une lassitude, une fatigue, une envie de tout laisser tomber, qui ne sont pas de bon aloi avec vos charges et vos responsabilités. Alors faites des choix. Ne répondez pas aux sollicitations administratives qui n'ont pas lieu d'être, comme quand un IEN malgré la circulaire d'août dernier vous réclame la répartition des 108 heures. Utilisez la méthode Gaston (Lagaffe), faites traîner au maximum ce qui vous gêne dans votre quotidien, jouez les andouilles si on vous réclame une paperolle inutile, occupez-vous du principal qui est aujourd'hui déjà suffisamment compliqué.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Surtout, surtout ! …ménagez-vous et préservez votre santé.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP1sNE4yvtIvB7RQIvi8hfVYWIjWMeudavCBKobBHPjQtRuDNeoVYCRdrBc-qGFTT45YBHcuImBB0MoZOLhhLYvxjhZM9krMh-MI0zJDqDeKo9PlEC16bxkzMPsW7SPuJENaG_u-8A8IY/s16000/0.jpg" /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><i>Franquin (Dupuis Ed.)</i></span></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-8499827376286735562020-09-10T12:07:00.000+02:002020-09-10T12:07:01.320+02:00Premier groupe de travail au ministère...<div style="text-align: justify;">Mercredi 9 septembre 2020, premier groupe de travail au ministère sur la direction d’école...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div>Depuis
plus de vingt ans le GDiD se bat pour faire reconnaître le Métier de Directrice
et Directeur d’école.<br /> <o:p> <br /></o:p>Depuis
plus de 20 années nous n’avons cessé de dire que tant que l’on ne regardera pas
ce que font réellement les directrices et directeurs d’école, tant que l’on ne
regardera pas le travail réel, nous serons à côté de la question.<br /><o:p> <br /></o:p>Durant
ces 20 années les choses ont évolué, le référentiel métier est sorti en 2014, qui avait le mérite de clarifier une partie de nos
missions. Ce texte fondamental n’a malheureusement pas permis de se pencher
plus précisément sur les tâches associées qui sont elles du travail réel. Cette
différence fondamentale entre les missions, qui sont le cœur de métier et ne sont pas transférables, et
les tâches qui sont des parties du travail qui pour certaines pourraient être
transférables, devra être enfin précisée. Sans cela les discussions n’aboutiront jamais
vers une solution satisfaisante.<br /> <o:p> <br /></o:p>Le
ministère ne semble pas entendre (ou ne veut pas entendre) qu’il est urgent de
changer de façon de travailler pour aborder le travail dans toutes ses
dimensions.</div><div><br />Les
syndicats « traditionnels » n’ont pas réussi ou ne souhaitent pas
changer de logiciel, ils ont des postures de revendications archaïques, qui
peuvent s’expliquer par leur histoire, mais qui aujourd’hui sont contre productives.<br /><o:p> <br /></o:p>Les
organisations « réformistes » comme le Sgen-CFDT, le SE UNSA et le SNE,
sont dans une autre posture et pourraient arriver à faire bouger les lignes.
C’est tout de même grâce au travail que nous avons pu faire ensemble que de nombreuses
avancées ont pu se concrétiser (référentiel métier, classe exceptionnelle, Charte de confiance…).<br />
<o:p> <br /></o:p>Aujourd’hui
nous sommes devant un nouveau défi.<br /> <o:p> <br /></o:p>Les
groupes de travail qui ont débuté ont permis de marquer les différences
d’approches des organisations syndicales. Si toutes ont demandé une
augmentation significative des décharges, l’approche par le travail réel n’a
été portée que par le Sgen-CFDT, le SE-UNSA étant plus dans une logique
d’augmentation de temps (du coup, comme certains autres), le SNE quant à lui prônant
un nécessaire Big Bang intellectuel (ce qui se tient aussi).</div><div><br />La
négociation va donc être compliquée et si nous ne faisons pas remonter vers les
syndicats cette nécessité de changement de paradigme, le problème de gestion
des écoles et de la direction perdurera quels que soient
les changements de seuils de décharges.</div><div><br />En
parallèle à ces groupes de travail, le parcours parlementaire du projet de loi
de Cécile Rilhac suit son chemin et sera présenté au Sénat cet automne.</div><div><br />Alors
plus que jamais il nous faudra être forts et pousser les portes en communiquant
vers nos parlementaires, vers les parents d’élèves, et peut-être se préparer à
oser ne faire seulement que le travail que nous
pouvons faire dans le temps qui nous est donné.</div><div><br />On ne recevra que ce que nous
oserons montrer comme indispensable !!!</div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Courage
à tous pour cette période compliquée...</p>
<p class="MsoNormal">Alain
REI<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Président
du GDiD<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU7AJWQ6EFwuJxmmQht4VUgE5lx56HS_Jn5IzhZ-9tpa-H7o-zD2eRUKdBXvOXt0OBNn4lr1kqu3c0kRgXRD1KFmd4P0ldCQ4IWrPumh88_5xtlR3glhYacX6k02G7ixH5mhqw12bkgyE/s16000/07+-+L%2527ile+Noire_1x500.jpg" /></div><br /><p class="MsoNormal"><br /></p></div>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><o:p></o:p></p>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-72117704804147262832020-09-09T08:44:00.000+02:002020-09-09T08:44:39.787+02:00La chorale masquée...<div style="text-align: justify;">Citations :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li>Les élèves « peuvent chanter avec un masque. » (J.M. Blanquer)</li><li>« Cela a été théorisé par nos spécialistes de musique au ministère. » (J.M. Blanquer)</li><li>Un « travail vocal soutenu aboutissant à des productions vocales de qualité reste aisément envisageable. » (Ministère)</li><li>« Les pratiques vocales restent au cœur de l’éducation musicale. » (Ministère)</li></ul></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rassurez-vous, ce sont des experts ! Allez, m'en vais travailler ma respiration et ma colonne d'air, moi...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-nbVXrVR3liFEhokrau2iYHSu4gU2NSDdn6NPTT0BXqwG-xftRSiNSpw4VBd8gtb02uDT5vNmZlaHc3Cj6lU2d4gZQE02A5etEnM8c1PY4wGS2HjPZr1Nqlg5hovBd7-rnucEAyUmXtI/s506/choralemasquee540.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-nbVXrVR3liFEhokrau2iYHSu4gU2NSDdn6NPTT0BXqwG-xftRSiNSpw4VBd8gtb02uDT5vNmZlaHc3Cj6lU2d4gZQE02A5etEnM8c1PY4wGS2HjPZr1Nqlg5hovBd7-rnucEAyUmXtI/s16000/choralemasquee540.jpg" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: left;"></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-57743693191596929442020-09-08T13:01:00.002+02:002020-09-08T14:05:14.885+02:00L'inconséquence d'un ministère...<div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Rentrée bizarre, rentrée apeurée, rentrée masquée, rentrée en quarantaine... C'est certainement la rentrée la plus étonnante que vous ayez préparée et vécue, avec son cortège de précautions, de difficultés, de craintes. Vous avez dû imaginer des fonctionnements, des déplacements, des accueils différents. En quelque sorte vous avez fait votre travail de Directrice ou Directeur, ce qui certes peut être valorisant quand vous vous dîtes "ça fonctionne !", mais aussi prend votre temps et votre énergie alors que rien n'a changé de vos tâches habituelles, quand elles n'ont pas empiré.</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span style="background-color: white;"><span face="" style="color: #050505;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Qu'est-ce que je suis content d'avoir eu le nez de prendre ma retraite un an plus tôt que prévu ! Certes j'ai une décote mais je n'ai pas ce genre de chose à vivre, le confinement/déconfinement a largement suffi au petit Directeur que j'étais... Je veux vous assurer que je n'en suis pas encore suffisamment éloigné pour ne pas me mettre à votre place. Et je compatis à vos doutes, vos interrogations, votre frustration même si après à peine quelques jours vous vous êtes retrouvé avec une ou plusieurs classes en "quatorzaine".</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><span face="" style="color: #050505;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span><span style="background-color: white;"><span face="" style="color: #050505;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">J'en profite pour vous rappeler que <a href="https://www.facebook.com/groups/563530016991429/" target="_blank">le groupe Facebook du GDiD</a> est fait pour vous soutenir et vous aider. Beaucoup de collègues connaissent les mêmes problèmes que vous, connaissent les mêmes difficultés, parfois les mêmes souffrances. Ne restez pas seule, ne restez pas seul, venez partager vos doutes et vos interrogations. Vous y trouverez beaucoup de réponses et certainement aussi pas mal de réconfort.</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Mais pour l'instant je suis effaré de l'inconséquence de notre ministère. Nous avons tous constaté son absence entre mars et juillet, mais son inexistence en cette rentrée me fascine. Comment en deux mois de juillet et août n'a-t-il pas pu se poser les questions:</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /><ol><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">de la durée de la quarantaine. Qu'elle soit aujourd'hui éventuellement réduite à une semaine n'est-il pas un peu tard ?</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">de l'usage des masques selon le niveau. J'entends parler de masques en élémentaire, en CM voire plus tôt... N'est-ce pas un peu tard ?</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">de la portée d'un enseignement masqué auprès d'élèves qui ont besoin de voir notre bouche, surtout en maternelle. Comment parler masqué ? Comment faire de la phonologie masqué ?</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">du confort de l'enseignant qui porte un masque six heures. Est-ce vraiment supportable ?</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">d'un éventuel travail à distance pour les élèves mis à l'écart. Des mesures et des instructions claires, est-ce trop demander ?</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">du chômage partiel des parents d'enfants en quarantaine. Un "dispositif" est discrètement évoqué ces jours-ci, n'aurait-il pas été préférable de le mettre en place dès le 1er septembre ?</span></li></ol></span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Il faut croire que les milliers de bureaucrates de ce ministère se fichent complètement de la réalité de la scolarisation. Ils en ignorent tout, ou alors ils tapent la belote. Cela n'en reste pas moins stupéfiant. Et ça laisse dans le caca 45000 Directrices et Directeurs d'école, 300000 enseignants, 35000 communes, et quelques millions de familles... et je ne parle pas du secondaire.</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Pour moi cela augure mal des discussions qui s'engagent dès demain mercredi 9 septembre au ministère, et qui concernent notre métier. On les aura attendues, celles-là ! Mais le décès de Christine Renon, le projet de Loi de Mme Rilhac et notre investissement ces derniers mois auront poussé à la roue. Toutes les organisations syndicales seront présentes, le GDiD lui aussi sera représenté en la personne de son Président Alain Rei. Nous avons désormais de nombreux alliés dans la place, et nos adversaires héréditaires eux-mêmes doivent bien convenir que sans nous la machine ne tournerait pas du tout.</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Il y aura quatre groupes de travail :</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /><ol><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">décharges;</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">délégation de compétences;</span></li><li><span face="" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">rémunération/carrière;</span></li><li>sécurité.</li></ol></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;">De statut point. De création d'établissements du primaire point. Pour mon militantisme forcené c'est évidemment décevant. Mais tout est bon à prendre tant la situation est catastrophique. Ce n'est certainement pas un hasard si cette année encore 4000 postes de Direction n'étaient pas pourvus. Qui veut encore exercer ce métier où on prend tout dans la gueule sans rien recevoir ?</div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;">M. Blanquer veut donc prendre la main et devancer le texte de Loi qui passera au Sénat en octobre. Comme je l'ai déjà expliqué, c'est de bonne guerre. Mais je crains que le soufflé retombe tout aussi vite qu'il est monté. Si certaines mesures d'envergure ne sont pas prises et appliquées immédiatement, je crains que les Directrices et Directeurs d'école de notre pays ne tiennent pas moralement et physiquement le coup. Je ne voudrais pas voir s'effondrer trop de collègues poussés à bout, ni surtout revoir un drame comme celui qui tous nous a bouleversé il y a deux ans maintenant.</div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;">Donc je vous demande de veiller prioritairement à votre santé. L'école, les enseignants, les enfants, très bien... Mais vous êtes important aussi, votre rôle est celui de pivot de notre système scolaire. Pensez à vous, pensez à votre famille, soyez attentifs à votre santé physique et intellectuelle. Si ça ne va pas mettez-vous en arrêt sans remord. Et ne prenez pas sur vous toute la misère des insuffisances de l'Etat.</div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;">Allez, nous au GDiD il va nous falloir bosser... On y va !</div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "segoe ui historic", "segoe ui", helvetica, arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-59826795336939294072020-09-04T12:10:00.000+02:002020-09-04T12:10:49.694+02:00Bon repos M. Graeber...<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">L'anthropologue David Graeber est décédé à 59 ans (nous avions le même âge). Il était l'inventeur en 2013 du concept des "bullshit jobs" ou "métiers à la con". Graeber était un esprit brillant, un peu anarchiste, et qui détonnait dans l'establishment professoral américain.</span></span></p><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="ecfgn-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="ecfgn-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="ecfgn-0-0"><span style="font-family: inherit;">Son idée a été largement critiquée. Pour Graeber le monde du travail contemporain est farci de contraintes inutiles :</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="4383l-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="4383l-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="4383l-0-0"><i>« </i><span style="font-family: inherit;"><i>Pour y arriver, des emplois ont dû être créés qui sont, par définition, inutiles. Des troupes entières de gens, en Europe et en Amérique du Nord particulièrement, passent leur vie professionnelle à effectuer des tâches qu’ils savent sans réelle utilité. Les nuisances morales et spirituelles qui accompagnent cette situation sont profondes. </i></span></span><i>»</i></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="chuec-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="chuec-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="chuec-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="8noa4-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="8noa4-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="8noa4-0-0"><span style="font-family: inherit;">Les "bullshit jobs" appartiennent au secteur des services: les fonctions dites de support et de service (ressources humaines, management, droit, qualité, finance, communication, conseil, etc.) et plus largement les emplois de bureau, de l’employé administratif au manager:</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="1oov8-0-0" style="background-color: white;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="1oov8-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="1oov8-0-0"><span><i><span style="color: #050505; font-family: inherit;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">« Nous avons pu observer le gonflement, non seulement des industries de “service”, mais aussi du secteur administratif, </span></span><span style="color: #050505;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">jusqu’à</span></span><span style="color: #050505; font-family: inherit;"><span style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"> la création de nouvelles industries comme les services financiers, le télémarketing, ou la croissance sans précédent de secteurs comme le droit des affaires, les administrations, ressources humaines ou encore relations publiques. »</span></span></i></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="broab-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="broab-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="broab-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="90apc-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="90apc-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="90apc-0-0"><span style="font-family: inherit;">Les critiques ont estimé que l’avalanche de normes, de procédures et autres formalités, indispensables au management de l’économie globalisée, rendait nécessaire l’inflation de cette bureaucratisation des tâches.</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="5r9h1-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="5r9h1-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="5r9h1-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="faeju-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="faeju-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="faeju-0-0"><span style="font-family: inherit;">Ce que les critiques ont totalement oublié, c'est que ces normes et procédures ont été inventées de toutes pièces justement par ces "bullshit jobs" qui ainsi peuvent justifier leur propre existence. et bien entendu se croire utiles. Pour Graeber les détenteurs d’un "métier de merde" se reconnaissent à ce qu’ils ne se leurrent absolument pas sur la vacuité de leur travail; il leur est alors évidemment important de faire croire à leur importance en créant les conditions nécessaires à celle-ci. C'est un leurre, où le serpent se mord la queue.</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="f7lmq-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="f7lmq-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="f7lmq-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="7l06t-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="7l06t-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="7l06t-0-0"><span style="font-family: inherit;">Nous connaissons clairement le phénomène dans l'éducation nationale. Combien de personnes connaissons-nous dont le seul et unique labeur consiste à nous emmerder inutilement ? J'ai personnellement foutu à la porte de mon école il y a quelques années un de ces enquiquineurs incompétents dont la seule motivation consistait à faire ch[...] le monde. Je précise que c'était de notoriété publique, et que le type en question s'était débrouillé toute sa carrière pour ne pas mettre les pieds dans une classe.</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="ch5or-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="ch5or-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="ch5or-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="d9lrs-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="d9lrs-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="d9lrs-0-0"><span style="font-family: inherit;">Ces "métiers de merde" sont une plaie purulente dans le monde du travail contemporain, et surtout dans l'administration qui n'enquiquine pas que les agents publics mais également largement les entreprises comme les territoires. Pour ne parler que de l'éducation nationale la DGESCO est remplie de personnes de ce genre qui manipulent jusqu'au cabinet du Ministre et s'en targuent impunément. Dois-je exprimer le coût pour la société de cette engeance ?</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="731n7-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="731n7-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="731n7-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="dulg6-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="dulg6-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="dulg6-0-0"><span style="font-family: inherit;">Il est clair pour moi que le Ministre, qui se prend tout dans les dents, n'est pas responsable de la situation actuelle des Directrices et Directeurs d'école. Je suis persuadé qu'il souhaite lui-même que notre situation évolue positivement vers une responsabilité claire, accrue, reconnue et aidée. Mais que faire quand votre propre administration fait tout pour que perdurent des strates pyramidales innombrables de pseudo-responsables pourtant nuisibles ? Qui exprimera encore et encore sinon moi combien les écoles ont bien fonctionné durant le confinement/déconfinement que nous avons connu, alors que pour une fois et à notre grand soulagement ces gens restaient muets d'incompétence ?</span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="cjkkq-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="cjkkq-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="cjkkq-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="" data-block="true" data-editor="8qsnh" data-offset-key="comqg-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="comqg-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="comqg-0-0"><span style="font-family: inherit;">Alors j'exprime à M. Graeber toute ma reconnaissance pour avoir exprimé tout haut ce que chacun pense tout bas. Que cet homme désormais en paix puisse reposer avec la satisfaction d'avoir dit ce qu'il fallait dire.</span></span></div><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="comqg-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="comqg-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="comqg-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="comqg-0-0"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="384" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8u_WgEstcjJEFhaE6FTHakwJ-D8gbzNlrKzknwf5BFdd1YV2tjrqQ9rRW3My0vEsvV1cUO0b83NyJF4j4uE54sXMKSRRz2QCxfTWt5o_hfzXly7hBQwBMum0ruZHZvhfxNOwiWQdkUkM/s16000/graeber.jpeg" /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><span style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-46013540401704794662020-09-02T12:39:00.001+02:002020-09-02T12:42:12.666+02:00Y'a pas à discuter !<div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: inherit;">Je veux râler devant les questions que beaucoup se posent quant aux velléités de certains IEN de vous demander des choses qu'ils n'ont pas à vous demander. La circulaire du 25 août est très claire. Je cite :</span></span></div><div class="bi6gxh9e" data-block="true" data-editor="ep0ql" data-offset-key="5oo6r-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; margin-bottom: 8px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="5oo6r-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="5oo6r-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="bi6gxh9e" data-block="true" data-editor="ep0ql" data-offset-key="avkor-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; margin-bottom: 8px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="avkor-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="avkor-0-0"><span style="font-family: inherit;"><i>" (...) L'enquête menée auprès des directeurs d'école a confirmé la nécessité de leur redonner de l'autonomie et de simplifier leurs tâches. C'est pourquoi, dès cette rentrée : les directeurs d'école ont, avec les équipes pédagogiques, la pleine responsabilité de la programmation et de la mise en œuvre des 108 heures dans le respect de la répartition réglementaire ; (...) "</i></span></span></div></div><div class="bi6gxh9e" data-block="true" data-editor="ep0ql" data-offset-key="3ju9a-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; margin-bottom: 8px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="3ju9a-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="3ju9a-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div></div><div class="bi6gxh9e" data-block="true" data-editor="ep0ql" data-offset-key="djqes-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; margin-bottom: 8px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="djqes-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="djqes-0-0"><span style="font-family: inherit;">Les trois mots "la pleine responsabilité" ne sont pas discutables, et la volonté du Ministre est bien de "simplifier les tâches" et de nous "redonner de l'autonomie". Personne n'a donc à valider quoi que ce soit. Les IEN qui vous réclament un quelconque document ou une répartition qu'ils devraient approuver n'ont pas à le faire, c'est un abus. Donc vous faites la sourde oreille, et en cas d'insistance lourde vous pouvez gentiment les renvoyer au BO. Il est temps que les Directrices et Directeurs marquent leur territoire, sinon le suicide de Christine Renon et l'investissement de tous lors du confinement/déconfinement n'auront servi à rien.</span></span></div></div><div class="bi6gxh9e" data-block="true" data-editor="ep0ql" data-offset-key="7om8g-0-0" style="background-color: white; color: #050505; font-size: 15px; margin-bottom: 8px; white-space: pre-wrap;"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="7om8g-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="7om8g-0-0"><span style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></span></div><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="7om8g-0-0" style="direction: ltr; position: relative; text-align: justify;"><span data-offset-key="7om8g-0-0"><span style="font-family: inherit;"><a href="https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo32/MENH2022578C.htm" target="_blank">Le lien vers le BO</a> ...</span></span></div></div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-13464482958186533162020-08-31T16:43:00.006+02:002020-08-31T16:51:29.426+02:00 Les vertus du silence...<p style="text-align: justify;">Certains se sont étonnés de mon silence depuis quelques semaines.</p><p style="text-align: justify;">Il y avait de bonnes raisons à cela. Déjà la fatigue et la lassitude, après ces mois de confinement, de travail à domicile avec la gestion des enfants de soignants, puis un déconfinement impromptu en deux étapes qui a mis nos nerfs à rude épreuve. Ensuite la gestion de mon départ définitif et la passation de pouvoir, puisque je suis en retraite au 1er septembre. Enfin, et ce fut le principal, la volonté de ne pas polluer notre travail de fond du GDiD avec des considérations abruptes, des excitations et des énervements certes compréhensibles, mais clairement contraires à ce qu'il s'agit de faire quand on veut arriver quelque part. Les réactions à chaud ne sont généralement pas constructives. Depuis vingt années nous nous contraignons au GDiD à un travail ingrat, déprimant, dont aucun d'entre nous ne tire quoi que ce soit sinon lassitude et fatigue. J'ai donc préféré, et ça m'arrangeait bien, laisser la sauce retomber.</p><p style="text-align: justify;">Du coup j'ai pu me montrer agressif voire désagréable avec certains d'entre vous, par courriel ou sur le groupe Facebook. Je m'en excuse. J'étais comme vous, très proche du fossé et fatigué, si cela peut excuser les mots que je regrette aujourd'hui même si sur le fond je les maintiendrais. Mais il y a aussi la forme. Vous me voyez désolé.</p><p style="text-align: justify;">Nous avons eu un dernier trimestre d'école et une fin d'année sur les chapeaux de roue. Ce qui je le suppose pouvait également excuser les propos et jugements péremptoires que j'ai eu à connaître, toutes ces envolées à l'emporte-pièce sur le projet de loi Rilhac. Aujourd'hui que nos vacances sont terminées il est bon de dépassionner le débat. Ceci nous épargnera aussi les hurlements factices et les indignations surjouées, comme les critiques douteuses voire franchement suspectes qui ne servent que nos ennemis syndicaux.</p><p style="text-align: justify;">Concrètement Mme Rilhac ne nous doit rien. Son projet de Loi au contraire est le fruit d'une obstination qui, parce qu'elle est députée de la majorité, l'a amenée à tenter de passer en force malgré les réticences. Je lui suis reconnaissant de sa remarquable obstination. D'autres députés qui pourtant tiennent depuis de longues années le même discours n'ont pas osé le faire.</p><p style="text-align: justify;">Il est vrai que concrètement le texte d'origine a été vidé de la plus grande partie de sa substance. Le statut d'emploi fonctionnel a disparu du texte - à la demande de Mme Rilhac, je vais y revenir - et c'en était évidemment à mes yeux le principal. J'y reviendrai parce que cette disparition est logique, le GDiD a compris depuis longtemps qu'un changement de statut du Directeur impliquait un changement de statut de l'école. Qu'avons-nous à la place ? Un "emploi de direction", dont la définition relèvera du domaine réglementaire ce qui signifie que rien ne change. En revanche Directrices et Directeurs d'école bénéficient d'une "délégation de compétences de l'autorité académique pour le bon fonctionnement de l'école". C'est un pouvoir à défaut d'un statut, et il faudra prochainement bien marquer notre territoire sur ce point. Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et co-signataire d'une étude récente avec Cécile Rilhac, regrette : "On ne saura pas aujourd'hui à quoi cet emploi ressemble." Elle a effectivement raison. Sauf que le cadre de notre travail est déjà défini depuis le référentiel-métier. Il nous reste donc à prendre totalement la main, ce qui fut le cas ces derniers mois quand le Ministère était muet et que chacun d'entre nous avons fait ce que nous devions faire. Quand notre ministre nous délègue aujourd'hui - c'est un début - la gestion effective des "108 heures", ce n'est pas de la blague, nous n'avons aucun compte à rendre à personne. Ne vous faites pas avoir par un IEN trop zélé ou un DASEN incompétent !</p><p style="text-align: justify;">La "décharge totale" à partir de huit classes a disparu du texte aussi, et à la demande de Mme Rilhac elle-même aussi. Si on veut me faire croire que notre députée a abandonné également ce second point par peur ou pour je ne sais quelle autre raison obscure, j'aurais tendance à m'esclaffer. Non, il y a eu des tractations, des assurances claires reçues du ministre, et la volonté de lui laisser la main pour qu'il puisse bénéficier de ce qui sera décidé avant le vote de la Loi. C'est de bonne guerre, c'est de bonne diplomatie. D'autant que je ne pense pas M. Blanquer adversaire de nous refiler l'intégralité du paquet de la Direction d'école, surtout après l'épreuve du feu que nous venons de subir. Clairement si dans le primaire le système a fonctionné à plein et immédiatement c'est de notre fait. Nous le savons, il le sait, comme tout le pays s'en est rendu compte et nous en a su gré. Si les "décharges de Direction" font partie des mesures réglementaires ? Certainement. Les inscrire dans la Loi est une erreur si aucun statut spécifique n'est dévolu aux Directrices et Directeurs d'école, une Loi est immuable et la faire évoluer un parcours du combattant.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui le texte de Loi et les mesures décidées par le Ministère vont avancer de pair. M. Blanquer va devancer certaines demandes faciles, et le texte le Loi va passer au Sénat en octobre. Le Sénat va y remettre des choses enlevées, qui seront rebutées lors du second passage à la Chambre... Rien de nouveau à attendre. Le Ministre va donner ce qu'il peut donner, mais pour cela attendre les discussions avec les partenaires sociaux qui débutent le 9 septembre si je ne me trompe pas. Oui, nous y serons, avec nos complices syndicaux, ceux qui nous accompagnent depuis longtemps : le SE, le SGEN, le SNE... Pourquoi attendre ? Ben parce qu'il faut bien donner à manger aux syndicats, ces braves bourriques...</p><p style="text-align: justify;">Mais il ne faut pas se faire d'illusion. Il est certain que nos prérogatives vont évoluer, il est clair que nos conditions de travail vont changer - en indemnité par exemple -... de peu certainement mais le moindre est bon à prendre. En charge de classe ? Il y a aussi des chances. Peut-être également serons-nous accompagnés, si les communes acceptent de payer la facture. Pour autant il n'y aura pas de "statut" à la clef même si nos adversaires sont aujourd'hui bien incapables d’exprimer une raison valide à leur réticence obstinée : encore une fois cette crise du COVID aura servi notre objectif tant la réalité a une cruelle velléité de systématiquement revenir au galop.</p><p style="text-align: justify;">Je suis conforté dans mes convictions : le statut ne changera pas si le statut de l'école ne change pas. Tant que ne seront pas créés des Etablissements du primaire, les Directrices et Directeurs d'école resteront tributaires d'un système injuste, quelque cautère on lui applique et les menus changements en marge. De la classe unique - vouée à disparaître - à l'école de trois classes, de l'école maternelle de campagne à la grosse école école de vingt classes ou pire, les conditions de travail resteront les mêmes, toujours aussi contraignantes, désespérantes, épuisantes, énergivores voire mortifères... et j'aimerais ne pas revivre le choc que fut le passage à l'acte de notre malheureuse collègue Christine il y a deux ans.</p><p style="text-align: justify;">Je veux vous souhaiter une bonne rentrée. Nous sommes là, nous ne lâchons pas. Le GDiD travaille depuis trop longtemps peut-être, avec une infinie patience mais aussi beaucoup de présence et de volonté bénévole, pour abandonner sur le perron. Nous voulons bien essuyer nos pieds, voire mettre des patins pour entrer, mais nous continuerons aussi à pousser de nos épaules pour que la porte reste ouverte, et il y a déjà beaucoup de verrous qui ont sauté.</p><p style="text-align: justify;">Portez vous bien, mettez vos masques, souriez car nous nous approchons du but ensemble. Moi-même je n'en profiterai pas mais combien je me réjouirai !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghkL1EyrGjwW3YJOCjuQhEm7xx8jwvqe8cPyknEkrsa_rPhclxc6BodBZ0NjbgCBpATnfOXHqKWMXQprvlCHWseGDMCihIFumVnwYCD-I5ZFLMEOfVZfTVZDn7Qdr4HR7HOIINxC7bVa8/s795/imf.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="795" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghkL1EyrGjwW3YJOCjuQhEm7xx8jwvqe8cPyknEkrsa_rPhclxc6BodBZ0NjbgCBpATnfOXHqKWMXQprvlCHWseGDMCihIFumVnwYCD-I5ZFLMEOfVZfTVZDn7Qdr4HR7HOIINxC7bVa8/w400-h272/imf.jpg" width="500" /></a></div><br /><div style="text-align: center;">*****</div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rejoignez-nous !<a href="https://www.facebook.com/groups/563530016991429/" target="_blank">Le groupe Facebook du GDiD</a> est à votre disposition. Si vous soutenez nos revendications, devenez membre pour 20 € - rien ne vous interdit de donner plus - <a href="https://legdid.blogspot.com/p/devenir-membre.html" target="_blank">en vous connectant ici</a>. Cette cotisation nous permet de payer les frais de communication ainsi que les déplacements que nous avons à faire sur Paris pour convaincre députés ou sénateurs, ou répondre aux invitations du ministère. Isolés nous sommes ignorés, ensemble nous avons de la force. Merci d'avance !</div>Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-44564625144475554892020-06-10T10:41:00.002+02:002020-06-10T16:40:36.738+02:00Au sujet du projet de loi de Mme Rilhac...<div style="text-align: justify;">
<i>Alain Rei et Samuel Auxerre sont ce matin mercredi 10 juin en visio-conférence avec la Commission de l'éducation de l'Assemblée nationale, pour être entendus au nom du GDiD au sujet du projet de loi de Mme Rilhac concernant les Directrices et Directeurs d'école.</i></div>
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<i><br /></i></div>
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<i>Voici la déclaration liminaire du GDiD, qu'a exprimée tout à l'heure Alain Rei :</i></div>
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Madame la députée Cécile Rilhac,<br />
Mesdames Messieurs les députés.<br />
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Depuis plus de 20 ans, le GDiD se mobilise pour faire reconnaître le métier de directrice et directeur d’école.<br />
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Nous avons été reçus à de nombreuses reprises par la Commission Éducation et culture, nous avons été auditionnés au Sénat et nous avons travaillé avec les cabinets des différents ministres depuis les années 2000.<br />
<br />
Depuis toutes ces années nous ne cessons de dire que le métier de Directrice ou Directeur d’école est bel et bien un métier à part entière qui nécessite des compétences spécifiques. C’est pourtant dans l’isolement d’un fossé entre le prescrit et le réel, que les directrices et directeurs d’école ont dû chercher à se construire cette capacité à gérer un établissement… qui n’en est pas un.<br />
<br />
Toutes les crises servent de révélateur. Dans le 1er degré, celle-ci à mis en évidence et de façon éclatante le rôle central du directeur d’école. Ce qui était latent depuis devient une évidence: Il manque un échelon dans le Primaire, celui qui permet le pilotage local.<br />
<br />
Ce niveau de responsabilité est pourtant bien identifié par les familles, les usagers de l’école, par les collectivités territoriales avec lesquelles nous travaillons régulièrement, et, de mieux en mieux par nos Inspecteurs de l’éducation nationale avec qui nous sommes en contact régulier, et même par nos collègues qui constatent combien ils pouvaient compter sur leurs Directrices ou Directeurs d’école.<br />
<br />
Il ne reste que notre Institution qui tarde à trouver la bonne formule statutaire pour distinguer ce personnel spécifique.
Les Directrices et Directeurs ne peuvent que s’installer dans le mal-être puisque responsables de tout à part entière mais ni vraiment personnels de direction car l’école n’est pas un établissement, ni vraiment supérieurs hiérarchiques car les enseignants sont sur le même grade …
<br />
<br />
Cette situation sans équivalent dans les pays de l’OCDE et particulièrement inconfortable a entraîné ces dernières années de nombreux collègues à jeter l’éponge et quitter la profession… Ce projet de Loi parlementaire présenté par Madame la députée Cécile RILHAC est un pas essentiel vers une reconnaissance très attendue.<br />
<br />
Le statut d’emploi fonctionnel est la forme juridique qui nous parait la plus consensuelle puisque qu’elle laisse le directeur dans le corps des PE , ce qui lui permet un retour vers l’enseignant sans direction tout en l’équipant de l’autorité fonctionnelle nécessaire.<br />
<br />
Il introduit également la notion de temps d’enseignement dissocié de la responsabilité de classe. C’est un sujet sur lequel nous sommes très satisfaits car dans la plupart des écoles le directeur a encore une charge d’enseignement, et pouvoir le faire dans le cadre du projet d’école et non dans celui d’une classe permettra à la fois d’avoir des organisations d’équipes plus pertinentes et efficaces pour les élèves (fonctionnement du style plus de maîtres que de classes) mais permettra aussi au Directeur de réduire sa tension liée au suivi d’une classe.<br />
<br />
La revalorisation de l’indemnitaire, également introduite dans ce texte, est aussi bien entendu une bonne chose. Enfin, la prise de conscience de la nécessaire formation importante que ce poste nécessite ne peut que nous satisfaire.<br />
<br />
Le texte prévoit également la création de référents académiques dédiés à la direction d’école ; c’est une proposition que nous portons depuis longtemps et qui a été mise en place dans le département du Nord il y a déjà quelques années. Nous ne pouvons que nous féliciter de la voir entrer dans la loi.
<br />
<br />
Vous aurez compris que notre association est impatiente d’écouter les débats que ce texte va susciter au sein de votre assemblée et nous espérons vivement que ce projet non seulement sera validé, mais aussi qu’il le sera avec, sinon l’unanimité, au moins une majorité écrasante dépassant les limites traditionnelles des courants politiques. Le sujet de l’école du premier degré est un sujet fort qu’il faut penser en transcendant les clivages traditionnels, et en ayant comme seul souci l’avenir à moyen et long terme de notre système éducatif.<br />
<br />
Renforcer l’école du premier degré en regardant particulièrement les territoires sera sans doute l’étape suivante. Nous serons bien entendu toujours disponibles pour partager nos analyses et nos propositions en ce sens. Je vous remercie.
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Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4175603435465115874.post-39697205273952902982020-06-06T13:20:00.000+02:002020-06-06T13:23:03.841+02:00Ch'tite gâterie...<div style="text-align: justify;">
Les institutionnels qui jouent sur l'accueil des enfants à mi-temps pour certains, et pour d'autres à temps plein, ne réalisent pas ce que ça représente sur le plan pédagogique. Pour eux il suffit de claquer des doigts pour que ceux qui ne fréquentent qu'à temps partiel fassent le reste du travail "à la maison"...</div>
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Ben non, ça ne fonctionne pas comme ça. Dans toute cette crise la préparation de notre travail d'enseignant est passé par pertes et profits, par un yaka insupportable techniquement. Combien d'heures faut-il pour préparer sa classe ? Et oui, même en temps de crise le travail proposé doit être logique et adapté aux circonstances, ce qui représente une réflexion intense de la part d'un enseignant. De plus il fallait pouvoir le proposer "en ligne"... Si je veux bien croire que dans le secondaire c'est à peu près faisable - et encore, selon les matières...-, en élémentaire cela a représenté un gros boulot d'explication et d'énormes renoncements, et que dire de la maternelle ?</div>
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Aujourd'hui on m'y ajoute des groupes de travail qui se succèdent et - la cerise sur le gâteau - qui changent de semaine en semaine avec la valse-hésitation du ministère. J'ai des groupes d'enfants entre trois et six ans qui changent au gré du vent... Vous voulez rester logique avec ça ?
Alors je me prends la tête pour ne laisser personne en arrière. La continuité pédagogique ? Non, je n'ai plus vraiment le temps. Le boulot pourrait se faire mais, qu'on m'en excuse, gérer comme Directeur ce que je gère en ce moment tout en préparant le travail de mes Grands et parallèlement le mettre sur le net, ben non désolé... J'ai déjà deux métiers que j'ai du mal à assumer en temps normal, en faire trois est insurmontable.</div>
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Entendre là-dessus la porte-parole du gouvernement sortir une fois de plus une ânerie monumentale m'insupporte. Le boulot, c'est moi qui le fais, et j'en bave comme ce n'est pas possible, j'y passe des heures et encore des heures, tout ça pour répondre à l'incompétence évidente d'une administration dépassée. Faites-la taire ! Qu'elle se la boucle une bonne fois pour toute, cette personne est incapable d'ouvrir la bouche sans dire une [...].</div>
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Je ne risque pas d'oublier l'année de ma retraite. J'aurai été gâté ! Que de cadeaux ! Mais s'il vous plait, arrêtez de m'en jeter.</div>
Pascal Oudothttp://www.blogger.com/profile/01327178215525916188noreply@blogger.com0