J'ai lu ce matin un truc qui m'a fait rire, moi l'ancien dirlo aujourd'hui retraité, c'est un billet du Snoopi de mi-septembre rappelant la loi Rilhac et la possibilité pour les Directrices et Directeurs d'école de ne plus assumer les APC. Que ce syndicat se prévale aujourd'hui de cette loi, lui qui s'est battu contre bec et ongles, m'a franchement fait marrer ! Alors pan sur le bec.
Au point que je n'ai pas pu m'abstenir, après deux années de silence, de venir blablater sur ce blog. Je ne sais pas si j'y suis encore totalement légitime, mais c'était trop tentant. D'autant qu'il faut quand même en parler, de ce texte de loi du 21 décembre 2021, qui s'il a bien été adopté, voté, inscrit au Code de l'éducation, pour autant n'a encore vu paraître aucun décret d'application ! Mme Rilhac elle-même s'en est étonnée en août dernier, et s'est vue répondre par le Ministre qu'il en serait discuté en novembre.
Discuté ? Pourquoi ? En quoi cela devrait être discuté ? Je ne suis pas sûr que la marionnette le ministre le sache lui-même, il s'est certainement contenté de relayer l'auguste parole présidentielle. Comme Dark Vador "je subodore quelque chose" : je ne serais pas surpris si notre grand leader avait l'intention de conditionner l'application de la loi à des projets d'école "plus aboutis" (sic). N'oublions pas son discours inaugural de la rentrée des Recteurs, où le marionnettiste Président a osé déclarer que de nombreux Directeurs ne savaient pas ce que c'est ! Ben voyons. Vous ne sauriez donc pas que les projets d'école existent ? Roooh...
L'ignorance de nos gouvernants de la réalité concrète du travail des Directrices et Directeurs d'école de ce pays ne manque pas de m'effarer. Encore et hélas toujours. Mon petit doigt me dit que dans certaines académies ou certaines circos quelques personnalités responsables tenteraient de devancer les décrets, pour les PPMS par exemple. Merci à elles ! Mais il reste tant de charges... Les élections par exemple, j'en frémis encore après deux années d'abstention. Continuer à imprimer trois tonnes de paperasses qui finiront à la poubelle et cette période de disette où les prix du papier et de l'énergie s'envolent est une absurdité administrative indigne.
Tiens, à propos d'élections, le billet syndical dont je parlais en tête de billet ne m'étonne pas : n'y aurait-il pas les professionnelles en fin d'année ? Je suppose que quelques courriers revendicatifs louant le rôle des Directrices et Directeurs - honnis le reste du temps - commencent à tomber dans les boîtes aux lettres tant physiques qu'électroniques. Ne vous trompez pas, hein ? Nous sommes dans un système binaire, il y a les bons et les méchants, ceux qui comprennent votre métier et ceux qui en nient la singularité et/ou prônent une collégialité joyeuse et illusoire.
La collégialité, en plus de quarante années de métier je ne l'ai vue qu'une fois réelle, efficace et active. Ce n'était pas un hasard, il s'agissait d'une école Freinet. Il y avait là un Directeur qui se chargeait de l'aspect administratif, mais toute la pédagogie, l'enseignement, la répartition des élèves et des moyens se faisaient en groupe sans réticence ni conflit. Il faut dire que les enseignants présents n'étaient pas là par hasard, il fallait montrer patte blanche pour travailler dans cette école, être auditionné à la Direction Académique puis être coopté par le groupe, comme adhérer évidemment pleinement au projet pédagogique . Ce qui me rappelle curieusement l' "expérimentation" lancée récemment à Marseille dans de grands hurlements hypocrites. Mais c'est peut-être un autre sujet.
Allez, je vous ai assez embêté. Mais sachez que je persiste et continue à être attentif à l'évolution du métier merveilleux mais si désespérant qui fut le mien et reste le vôtre.
GDiD 4 ever !
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