mercredi 7 novembre 2018

Une lecture du "rapport" Fotinos...

Depuis 2004 Georges Fotinos, ancien inspecteur général de l’Education nationale, chargé de mission à la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN), étudie le "moral" des Directrices et Directeurs d'école au travers de nos conditions de travail, la qualité de notre vie professionnelle; et un éventuel "burn-out". Sa dernière enquête est parue en ce début novembre 2018, pour laquelle il s'est adjoint les compétences de José-Mario Horenstein, psychiatre spécialisé. C'est une "étude longitudinale sur 14 ans de l’évolution de composants principaux du moral des directeurs d’école constatée à différents étapes : 2004, 2010, 2013, 2018." avec "l’interrogation de deux panels, l’un de directeurs d’école l’autre d’inspecteurs de l’Éducation nationale de circonscription sur l’état du moral des directeurs et les propositions pour améliorer, si nécessaire, sa qualité."

Autant dire tout de suite qu'il n'y a pas de quoi se réjouir, et que comme nous le percevons sur le terrain tout a empiré.

Cette étude est une somme, mais comme toute enquête sa lecture peut paraître rébarbative. C'est pourquoi je vous en propose une lecture rapide lors de laquelle je vais tenter d'extraire les éléments les plus significatifs. C'est une lecture personnelle, j'ai regroupé certains items, allégé des phrases, je n'évoquerai que peu le très gros travail d'Horenstein sur le "burn-out" certes passionnant mais qui alourdit le propos... Les citations sont exactes mais simplifiées, et je les accompagnerai parfois de mes propres réflexions que je laisserai en noir, le texte de l'étude apparaissant en couleur. Je recommande néanmoins, sinon la lecture totale de l'enquête, au moins celle des annexes du document qui sont extrêmement intéressantes.

D'abord le fond :

En 2018, l’organisation de notre système éducatif public du 1er degré, qui concerne 6,7 millions d’élèves, 347 000 enseignants, 250 000 intervenants, 50 000 contrats aidés, les personnels techniques et administratifs des 35 500 communes affectés aux écoles et 9,2 millions de parents d’élèves, repose de plus en plus sur l’exercice quotidien de 44 800 directeurs (dont 40 000 ayant la responsabilité d’école de 2 classes et plus). Près de 2 directeurs sur 3 sont des femmes et cette répartition apparaît comme très proche de la moyenne nationale avec une (petite) proportion de femmes plus importante. On note que 88 % des directeurs sont chargés de classe (90 % en 2013) ; 20 % bénéficient d’une décharge de quelques jours (absente en 2013) et 12 % d’une décharge totale (10,5 % en 2013).
(...)
Peu d’observateurs ont souligné que ces changements lestés de la contrainte « sécurité » et immergés dans un monde numérique complexe avec une spécificité « Éducation nationale » ont modifié aussi et en profondeur le rôle et les missions du responsable pédagogique, administratif et relationnel de l’école : le directeur. Et pourtant les conséquences sur le terrain sont visibles et tangibles.

Visibles et tangibles effectivement. Les chiffres :
  • 4 directeurs sur 10 considèrent que les relations avec les collectivités territoriales se sont dégradées et près d’un sur 10 qu’elles se sont améliorées.
  • Plus de 6 directeurs sur 10 indiquent que les relations avec les animateurs sont sans changement.
  • Plus de 4 directeurs sur 10 indiquent que la qualité des relations avec les parents s’est dégradée et près de 2 sur 10 qu’elle s’est améliorée.
  • Plus d’1 directeur 10 sur indique que les relations avec les représentants des parents d’élèves se sont dégradées et pour près de 3 directeurs sur 10, elles se sont améliorées.
  • 8 directeurs sur 10 considèrent que les parents d’élèves les respectent.
  • 4 directeurs sur 10 indiquent que les parents ne respectent leur autorité sur les enfants.
  • 56 % des directeurs estiment que les différends avec les parents sont en augmentation contre 5 % en diminution.
  • Près de 9 directeurs sur 10 considèrent que les membres de leur équipe sont solidaires.
  • 8 directeurs sur 10 estiment avoir le soutien des collègues en cas de difficulté.
  • 8 directeurs sur 10 considèrent que les conseillers pédagogiques sont à leur écoute.
  • 7 directeurs sur 10 des directeurs indiquent d’une part avoir l’écoute de leur inspecteur et d’autre part de se sentir soutenus par leur hiérarchie.
  • 6 sur 10 considèrent qu’ils ne disposent pas des outils informatiques nécessaires et 8 sur 10 que les possibilités de formation sont peu ou pas du tout satisfaisantes.
  • Plus de 8 directeurs sur 10 considèrent que les décisions concernant l’exercice de leur métier sont « prises d’en haut ».
  • Plus de 5 sur 10 que leur marge d’autonomie et d’initiative est peu ou pas du tout satisfaisante;
  • Plus de 6 sur 10 estiment qu’ils ne peuvent faire entendre leur voix et opinion.
  • Plus d’un directeur sur 2 estime son temps de travail hebdomadaire à 50 h et plus, et plus d’1 sur 10 à 60 h.
  • 91 % des directeurs estiment leur temps de travail hebdomadaire à 45 h et plus.
  • 83 % des directeurs considèrent que leurs conditions de travail se sont dégradées et 2 % améliorées.
  • Plus de 50 % indiquent avoir été insultés au cours de l’année 2017-2018, surtout par des parents (78 %) et des élèves (15 %).
  • 26 % indiquent avoir été harcelés au cours de la même année surtout par des parents (69 %) et par des enseignants (27 %).
  • 24 % considèrent avoir subi une mise à l’écart d’au moins une partie du personnel de l’école.

Le constat ?

L’analyse globale de ces résultats nous amène à constater trois phénomènes lourds de conséquences pour le moral des directeurs, la reconnaissance de leur « leadership » et in fine sur le fonctionnement de l’école :
  • Le premier constamment sous-évalué est l’importance des agressions dont ils sont victimes.
  • Le second quasiment absent de toutes les réflexions et études portant sur les risques psychosociaux -et/ou par la profession- est l’ostracisme que subissent les directeurs au sein même de l’école et son ampleur (1 directeur sur 4).
  • Le troisième est la forte participation des parents comme auteurs de ces violences.
Ces informations révèlent deux faces de l’exercice du métier. D’un côté des éléments très positifs : plus de 8 directeurs sur 10 trouvent du sens et de l’intérêt dans leur travail. D’un autre côté, des éléments a priori inquiétants : 6 directeurs sur 10 ne s’estiment pas reconnus dans leur travail, plus de 4 sur 10 déclarent que les caractéristiques de leur métier ne sont pas motivantes et 3 sur 10 que l’utilisation de leur compétences professionnelles ne les satisfait pas.

Un des éléments reconnus comme pouvant (selon le contexte) fortement déstabiliser l’exercice professionnel par la perte de points de repères et d’injonctions paradoxales est le changement trop fréquent d’organisations et d’objectifs. Face à ce questionnement, plus de 9 directeurs sur 10 sont d’accord pour répondre qu’il y a trop de changements et plus de 8 sur 10 qu’il n’y a pas de continuité dans la politique éducative.

Ces résultats homogènes et très voisins permettent de constater -sur ce champ fortement constitutif du moral professionnel- que les directeurs dans leur très grande majorité ne sont pas satisfaits :
  • de l’évolution du système éducatif (9 sur 10) ;
  • de leurs possibilités de mobilité professionnelles internes (8 sur 10) et externes (9 sur 10) ;
  • de leurs perspectives d’avenir professionnel (8 sur 10).
À remarquer que 88 % des directeurs sont peu ou pas du tout satisfaits de la reconnaissance sociale de leur métier.

Je rappellerai ici que Georges Fotinos a retenu pour son enquête 7365 réponses, portant sur 105 items. Les proportions sont donc inquiétantes lorsqu'on lit qu'un tiers des Directrices et Directeurs d'école a déjà été remis en cause dans sa propre école. Qu'on ne vienne pas me raconter qu'un quart des Directeurs sont des dictateurs !  Dois-je également m'appesantir sur les 83 % qui estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées, et les 88 % qui ne s'estiment pas reconnus socialement ? Nous sommes entre nous, je ne crois pas utile d'en rajouter.

Je simplifie ici les longs chapitres sur le "burn-out" des Directrices et Directeurs d'école en n'en citant qu'un court extrait. Si le sujet vous intéresse vous trouverez largement dans le texte original matière à réflexion.

Les chiffres de fatigue physique chez les IEN et les directeurs d’école sont particulièrement élevés. La lassitude cognitive des directeurs d’école est le double de celle des personnels de direction de collèges et lycées. Pour certains chercheurs qui utilisent des échelles unidimensionnelles comme le SMBM (pas multidimensionnelles comme le Maslach burnout inventory par exemple), il y a burnout quand les résultats sont au-dessus de la moyenne. Si nous appliquons ce critère nous trouvons en burnout : 

  • 59,44 % directeurs d’école ;
  • 46,83 % IEN ;
  • 40,45 % personnel de direction des collèges et lycées. 
39,64 % de directeurs d’école sont en épuisement professionnel et pour 23,44 %, il y a suspicion de gravité cliniquement significative.

Un quart de nos répondants dirigent une école maternelle et c’est chez eux qu’on trouve la plus forte proportion de personnel en épuisement professionnel.

Les jeunes en dessous de 30 ans ont un niveau de burnout plus élevé que leurs aînés. Cette situation ne se retrouve pas chez les directeurs d’école où les différences dans le pourcentage de burnout entre les plages d’âge ne sont pas significatives.

Parmi d’autres caractéristiques qui semblent représenter un risque d’épuisement professionnel nous trouvons :

  • 1/3 de décharge d’enseignement. 41,67 % de ce groupe est en burnout.
  • 1 à 3 classes. 41,11 % de ce groupe est en burnout.
  • C’est dans le groupe 14 classes ou plus qu’il y a le moins de burnout (31,53 %).
  • Supérieur à 20 signalements annuels. 48,28 % de ce groupe est en burnout (mais uniquement 2,15 % de nos répondants sont dans ce groupe). C’est dans le groupe ayant répondu « aucun signalement annuel » qu’on trouve le moins de personnel en burnout (35,40 %).
  • 63 % de nos répondants estiment que leur moral s’est dégradé et 13,38 % qu’il est mauvais. 81,79 % de ce groupe est en épuisement professionnel.
  • 44 % de nos répondants estiment que leur métier n’est pas très motivant. 60 % de ce groupe est en épuisement professionnel.
  • 17 % de nos répondants ne trouvent pas du sens dans le travail réalisé. 74 % de ce groupe est en épuisement professionnel.
  • 8 % de nos répondants ne se sentent pas en sécurité dans leur établissement. 70 % de ce groupe est en épuisement professionnel.

J'avoue que ça fiche la trouille... Mais nous connaissons tous ce mélange de désespérance et de fatigue qui nous touche parfois, cette impression de ne rien faire de bien et de n'arriver à rien. J'arrête là sur ce sujet, l'épuisement est à mon sens un symptôme d'une maladie plus grave qui est celle de l'école.

Comment les choses ont-elle évolué depuis 2004 ? Car un des grands intérêts de cette étude de Georges Fotinos est sa régularité temporelle qui permet de suivre l'évolution de notre fonction depuis quinze ans.

→ La visibilité de la fonction :

  • Alors qu’en 2004, 32 % des directeurs d’école considéraient que les décisions concernant l’exercice de leur métier étaient « prises d’en haut », ils sont 85,5 % en 2018.
  • Alors qu’en 2004, 63 % des directeurs d’école estimaient qu’il y avait trop de réorganisations du système éducatif, ils sont aujourd’hui 90 %.
→ Le sentiment d’accomplissement professionnel :

  • En 2004, 11 % des directeurs d’école avaient le sentiment d’une dégradation de l’adaptation de l’école aux besoins des élèves. En 2018 ils sont 58 %.
  • De même pour la dégradation de la réussite des élèves indiquée par 31 % des directeurs d’école en 2004 et par 50 % en 2018.
Des rapports partenariaux en nette dégradation avec la collectivité locale et les parents d’élèves ainsi qu’un climat d’école (moyen et mauvais) qui double au cours de cette période.

Quatre remarques : l’appréciation majoritairement négative sur les outils informatiques s’amplifie ; l’intérêt du travail diminue ; l’idée d’abandon du travail augmente et l’attrait des actions de formation ne cesse de diminuer.


À noter que les 3 plus fortes évolutions positives concerne le champ du comportement de la hiérarchie vis-à-vis des directeurs (écoute, reconnaissance, soutien) et ceci dans des proportions importantes (du double au tiers).

À noter en priorité la diminution significative du pourcentage de directeur qui considère qu’en cas de difficulté, ils ne peuvent s’adresser à personne. On remarque que l’information « suffisante » sur les objectifs de l’école progresse ainsi que la connaissance de l’école par les services académiques.

La perception des Directrices et Directeurs d'école semble donc marquer aujourd'hui une évolution positive de leurs rapports avec leur hiérarchie immédiate. C'est ce que j'ai constaté moi-même, mais cela n'exclut pas hélas la présence encore plus visible d' IENs imbus de leur personne ou en quête de pouvoir absolu. Certains d'entre nous ont eu à en souffrir encore récemment.

Alors comment les Directeurs d'école perçoivent-ils aujourd'hui leur avenir ? Ou plutôt que désirent-ils ? Les annexes de l'étude sont frappantes puisque Fotinos laissait en fin d'enquête la parole libre à ses participants, autorisant une expression sans contrainte quant à l'avenir de la fonction. Les interventions sont trop nombreuses et trop longues pour être citées ici, je vous suggère donc une fois encore de les lire dans le document original. Néanmoins Geoges Fotinos en a fait un résumé qui me réjouit le cœur dans le sens où la majorité d'entre nous - plus de 84 % - recherche une reconnaissance officielle sous la forme d'une nouvelle "structuration administrative", ce qui conforte le GDiD et le récompense de ses longues années de travail. Travail qui n'est pas terminé bien entendu puisqu'avant la "réflexion" marquée à l'agenda social du ministre nous devons continuer à convaincre collègues et syndicats. Mais ça fait du bien.

D'abord comment les Directrices et Directeurs d'école pensent leur métier :

  • En tête et sans partage, l’organisation pédagogique apparaît comme la mission la plus importante : plus de 4 directeurs sur 10 placent cette mission en 1ère position suivie des relations avec les parents et les réunions internes (3 directeurs sur 10).
  • En second, se placent les relations avec les parents. Près de 35 % des directeurs placent cette activité en position 1 ; 28 % en position 2 ; et plus de 19 % en position 3. C’est le domaine des missions qui est le plus indiqué.
  • Soulignons que près d’un directeur sur 2 ne considère pas les relations avec la mairie comme faisant partie de ses missions.
  • À noter enfin que ce sont la gestion des personnels, les règlements des conflits entre élèves et les réunions hors de l’établissement et/ou institutionnelles qui sont majoritairement considérés (6 directeurs sur 10) comme étant les moins en accord avec la fonction de directeur.

J'avoue un peu ma surprise de ces considérations. Si pour moi l'organisation pédagogique est importante, elle est toujours passée au second plan par rapport aux relations avec les parents - ce que j'appelle la "communication" - et avec nos partenaires (et en premier la municipalité) que je mets sur le même plan. Ce n'est pas en terme de "mission" que j'évoquerai cette communication, mais en terme de nécessité. Je perçois peut-être mieux là la différence qu'il peut y avoir entre les Directeurs adeptes d'une école auto-centrée et qui ne sauront peut-être pas quoi faire d'un statut dont ils ne perçoivent pas tous les enjeux, et ceux qui comme moi-même veulent une école ouverte sur les territoires et sur le monde et efficace socialement - dans tous les sens de ce dernier terme -. Voilà qui est pour moi une piste de réflexion extrêmement intéressante qui m'autorise à mieux comprendre quelques réticences et quelques peurs.

Continuons donc sur le statut des Directrices et Directeurs d'école et celui de l'école (car ils vont de pair, ce que certains ne veulent pas entendre ou comprendre) :

Depuis plus de trente ans, cette interrogation qui taraude notre système éducatif et nos responsables politiques et professionnels reste « en suspens ». Malgré plusieurs « tentatives » officielles pour apporter des réponses dont les plus marquantes sont :
  • le statut de maître-directeur (1987) ;
  • le rapport « Pair » au ministre de l’Éducation nationale, Claude Allègre, qui propose la création des établissements publics du premier degré (1998) ;
  • la loi de décentralisation de 2004 (articles 86 et 69 bis qui autorisent l’expérimentation des établissements publics locaux d’enseignement primaire (EPLEP) ;
  • le rapport « Caraglio/Le Loup » (IGEN/IGAEN) proposant, en 2015, la création d’établissements publics scolaires de circonscription (EPSC).
Notre ambition ici, en rapport direct avec l’objet même de cette étude « Le moral des directeurs en 2018 », en introduisant in fine deux questions sur l’avenir de leur métier (l’une de type QCM, l’autre ouverte) est de connaître de façon plus précise et plus fiable le positionnement actuel des intéressés sur ce sujet ainsi que leurs propositions éventuelles en matière d’évolution.

Les 8 principaux mots clés/spontanés qui ressortent sont :
  • le statut de directeur (chef d’établissement),
  • les décharges (plus importantes et/ou généralisées),
  • le statut de l’école (autonomie/établissement public d’enseignement),
  • la hiérarchie (comportement et qualité des liens),
  • moyens en personnels (administratifs),
  • moyens matériels (finances, outils),
  • simplification (administrative),
  • formation (gestion des ressources humaines et budget).
Les résultats obtenus offrent -sauf erreur de notre part- un « diaporama » inédit de la réflexion actuelle des directeurs et pour la plupart viennent en renfort des analyses et constats effectués au chapitre 3. Ils se présentent ainsi : Pour clarifier les responsabilités et les prises de décision, faut-il que la structuration administrative de l’école évolue ?


Oui 84,11 %
Non 15,89 %

Plus de 8 directeurs sur 10 considèrent que l’administration actuelle de l’école
est inadaptée à leurs responsabilités et à leurs prises de décisions professionnelles
et doit évoluer.

Ah que c'est bon ! Ainsi donc ma propre réflexion et celle de mes camarades du GDiD ne serait pas une absurdité ? Le statut de l'école et celui du Directeur seraient donc liés ? Je sens que quelques syndicats ne vont pas être heureux de cette partie de l'étude de Georges Fotinos.



Merci Georges ! :-)

Terminons :

Quatre informations essentielles ressortent de ce tableau :
  • la proportion très importante des répondants (plus de 4 sur 10) ayant cité (spontanément) l’évolution vers un statut de directeur. Cette réponse est souvent accompagnée de l’indication d’un modèle : le statut des personnels de direction des lycées et collèges.
  • l’intérêt porté à une nouvelle organisation de l’école fondée sur l’autonomie et prenant majoritairement la forme juridique d’un établissement public d’enseignement primaire.
  • une demande claire d’amélioration des conditions de travail plus particulièrement par une modification et/ou une généralisation des décharges fonctionnelles, des moyens matériels et en personnels, des simplifications administratives importantes.
  • une redéfinition des rapports hiérarchiques, plus empreints de bienveillance et plus tournés vers le conseil que vers le contrôle, ainsi qu’une demande de formation conséquente (sur la gestion des ressources humaines et des conflits ainsi que sur le droit et la gestion financière).
La prééminence du statut de directeur indiquée précédemment est ici renforcée. En effet cette proposition est placée en tête du classement des mesures prioritaires (classées n°1) à prendre « pour clarifier les responsabilités et les prises de décisions des directeurs ». Soulignons, sur ce champ du classement des choix, la seconde place du « statut de l’école », la présence tangible des « simplifications » administratives ainsi que les 2 dernières places occupées par la « formation » et les « moyens matériels ».

Tout est dit, ou plutôt écrit, je crois. Quelques semaines avant les élections professionnelles, quelques mois après la "mission-flash" Rilhac/Bazin-Malgras, quelques mois avant l'agenda social 2019, l'étude de Georges Fotinos tombe à pic pour apporter encore plus d'eau à notre moulin qui fonctionne déjà à plein : nous ne manquions pas de farine, voilà qui va nous permettre de moudre le grain. Y compris d'ailleurs avec nos syndicats amis - le SE et le SGEN -, et un syndicat avec lequel nous pourrions nous entendre - le SNE - à condition qu'il accepte de discuter de certaines positons ambiguës. Nous avons rendez-vous avec eux tous en milieu de mois - nous ne chômons pas, vos sous sont bien employés - et... voilà, j'espère que tout ça va enfin dans un an ou deux nous donner un beau fruit.  Moi rassurez-vous je vous le rappelle je ne serai certainement plus dans mon bureau d'école mais devant celui de mon domicile, je bosse pour VOUS, comme Alain, Pierre et Samuel.  Moi... je continuerai peut-être à vous enquiquiner avec mes billets, mais je ne connaîtrai plus le stress de la journée qui me réclame de courir partout pour m'occuper de tout simultanément.

A propos d'argent...

... parce que l’association GDiD n’est dotée d’aucune décharge fournie par le ministère, parce qu’elle ne touche aucune subvention, le seul financement permettant de continuer à défendre les Directrices et Directeurs d’école, c’est la cotisation de nos membres. Vous voulez que notre métier soit reconnu ? Unissons-nous pour nous aider nous-mêmes ! Adhérez :


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