L’exercice incontournable de chaque début d’année est bien entendu de présenter ses vœux. Le mois de janvier se termine et comme toujours j’ai en reculé l’écriture…Il faut dire que cette année plus que toute autre, l’exercice est plutôt compliqué.
Depuis malheureusement 20 ans, chaque année, le GDiD espère voir dans l’année qui s’annonce des perspectives réjouissantes pour les directrices et directeurs d’école.
Et chaque fin d’année, nous fûmes forcément déçus du manque de prise en compte de nos réalités, de notre quotidien.
Malgré tout, l’année suivante nous portions nos vœux, pleins d’espoirs sur l’intelligence collective de nos politiques et nous exprimions que c’était l’année où, enfin, les directrices et directeurs d’écoles seraient reconnus, assurément !
2020 n’a pas échappé pas à la règle.
Après les espoirs suscités par le projet de loi de Cécile RILHAC,
après les espoirs suscités par la mise en place, encore une fois, de groupes de travail « Direction école »,
après les espoirs suscités par le Grenelle de l’éducation,
force est de constater qu’une nouvelle fois nous avons fini l’année plus que désabusés.
Néanmoins, comme chaque mois de janvier, je ne le laisserai pas finir sans vous présenter mes vœux pour cette nouvelle année.
Si 2021 sera sans nul doute difficile pour les directrices et directeurs d’école,
si 2021 a commencé dans une crise sanitaire et nous sommes en première ligne dans nos écoles pour la gérer,
2021 sera aussi l’année qui, je l’espère, contiendra cette pandémie, effacera cette crise sanitaire et nous redonnera un peu le sourire,
2021 verra aussi la situation des directrices et directeurs d’écoles s’améliorer car nous arriverons je l’espère à cette prise en compte collective de l’importance de notre métier dans le fonctionnement des écoles, dans l’équilibre sociétal que ce fonctionnement permet.
La période qui vient de s’écouler l’a largement montré.
2021 verra aussi, semble-t-il, la naissance d’une nouvelle organisation syndicale pour la reconnaissance statutaire des directrices et directeurs d’école.
Ce travail de constitution, de réflexion, d’évaluation des besoins, me rappelle les premières semaines de notre association, déjà si lointaines. Et je reconnais que ces moments sont exaltants. Je souhaite aux collègues qui s’engagent dans cette tâche complexe de trouver la bonne ligne et la force d’être à la hauteur des enjeux et des espoirs des directrices et directeurs d’école.
Le GDiD n’a jamais souhaité franchir ce pas.
La création d’un nouveau syndicat en l’absence de statut ne peut se faire qu’en étant un syndicat d’enseignants. Et il en existe déjà beaucoup.
Notre choix a donc toujours été d’essayer de faire bouger les lignes des syndicats existants ; mais la tâche, on s’en rend compte après 20 ans, était (et reste toujours) très compliquée. Si le travail a été possible avec certains (SE UNSA, Sgen-CFDT, SNE) et je les en remercie, il a été impossible avec les autres car leurs positionnements politiques les empêchent bien malheureusement d’entrevoir sans filtre les idées que nous portons.
Aujourd’hui le chemin s’est un peu dégagé, et j’espère que nous allons enfin avancer sereinement vers cette reconnaissance.
Alors pour que 2021 soit une belle année, pour que 2021 soit une vraie réussite, ne baissez pas les bras, prenez soin de vous et ensemble nous ferons reconnaître notre métier. Notre engagement est et ne peut être que collectif.
Belle année à toutes et tous.
Alain REI
Président du GDiD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire