Le 29 mars dernier, le Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative (ou Cniré) présidé par Philippe Watrelot a remis à la ministre son ultime rapport de la mandature, intitulé "Innover pour une École plus juste et plus efficace : synthèse des travaux du Cniré 2016-2017". Ce rapport intéresse à plusieurs titres les Directeurs d'école, en ce sens qu'il appuie encore un peu plus en faveur de la singularisation des unités d'éducation dans les territoires, tout en restant dans un cadre national contraint. On peut imaginer que notre prochain ministre de l’Éducation nationale aura le réflexe de lire ce rapport si ce n'est déjà fait, comme de consulter notre association qui a sur ce point son mot à dire et beaucoup d'idées à partager.
Voici quelques extraits probants qui rejoignent certaines des profondes convictions du GDiD:
"(...)
La première caractéristique de l'efficacité est donc l'existence d'objectifs clairs. Être efficace c'est se donner les moyens les plus appropriés de parvenir à ses fins. Ces finalités doivent être définies clairement par la Nation et c’est ensuite à chaque établissement de les décliner et les définir au mieux par rapport à sa situation et son contexte.
(...)
Mais l'efficacité ne suppose pas qu'il y aurait un « one best way » ou des « bonnes pratiques ». C'est tout l'inverse. C'est parce que nous savons bien que ce qui marche à un endroit ne marche pas forcément dans un autre, parce que nous savons qu'il n'y a pas une seule manière de faire, parce que nous croyons à l'inventivité des équipes qu'une École efficace est nécessairement une école décentralisée et autonome. La garantie de l'Égalité serait donnée par la conformité aux objectifs nationaux. Des moyens différents et adaptés dans des structures coopératives et autonomes pour des objectifs communs, ce serait donc la troisième caractéristique d'une École efficace et « agile » pour reprendre un qualificatif utilisé dans nos discussions.
(...)
L’efficacité n’est donc pas un « gros mot » libéral, on ne parle pas ici de productivité ni de rendement, ni même d’efficience au sens budgétaire. Il faut se garder d’une simplification abusive des concepts. « Efficace » n’est pas ici une « valeur » mais juste un qualificatif. Il s’agit simplement de caractériser une organisation qui soit capable d’apprendre, de se remettre en question, d’innover, de se renouveler, de s’évaluer et de trouver les solutions les plus efficaces et adaptées aux situations locales.
(...)
La conviction forgée par les discussions et la réflexion collective au sein du Conseil est que l’établissement est le lieu le plus adéquat pour favoriser l’innovation et lutter efficacement contre les inégalités. C’est à ce niveau que peuvent se construire des espaces de formation et de travail coopératif que nous souhaitons voir se développer.
(...)
Se situer au niveau de l’établissement, en tant qu’espace de travail, de co-élaboration et de co-formation c’est se décentrer d’une vision de l’enseignement centrée sur l’individu pour considérer le contexte dans lequel s’exerce l’activité et les facteurs favorisant un apprentissage du et au travail. La formation conçue jusque-là individuellement à l’échelle de la classe pourrait alors s’étendre au collectif enseignant à l’échelle de l’établissement. L’enjeu est de favoriser l’émergence en établissement d’une communauté éducative (toujours) apprenante.
(...)Le rôle de facilitateur et de pédagogue du chef d’établissement est aussi une caractéristique commune tout comme la construction d’une culture d’établissement fondée sur l’appropriation du projet et l’engagement partagé.
(...)"
Les propos du Cniré nous confortent dans notre volonté d'avoir à terme dans notre pays des établissements d'enseignement du 1er degré dans lequel le Directeur d'école, chef d'établissement reconnu par ses partenaires, pourrait tenir avec sérénité et efficacité ses rôles de gestionnaire et d'animateur, au service de la réussite de chacun des élèves sous sa responsabilité.
Voici quelques extraits probants qui rejoignent certaines des profondes convictions du GDiD:
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La première caractéristique de l'efficacité est donc l'existence d'objectifs clairs. Être efficace c'est se donner les moyens les plus appropriés de parvenir à ses fins. Ces finalités doivent être définies clairement par la Nation et c’est ensuite à chaque établissement de les décliner et les définir au mieux par rapport à sa situation et son contexte.
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Mais l'efficacité ne suppose pas qu'il y aurait un « one best way » ou des « bonnes pratiques ». C'est tout l'inverse. C'est parce que nous savons bien que ce qui marche à un endroit ne marche pas forcément dans un autre, parce que nous savons qu'il n'y a pas une seule manière de faire, parce que nous croyons à l'inventivité des équipes qu'une École efficace est nécessairement une école décentralisée et autonome. La garantie de l'Égalité serait donnée par la conformité aux objectifs nationaux. Des moyens différents et adaptés dans des structures coopératives et autonomes pour des objectifs communs, ce serait donc la troisième caractéristique d'une École efficace et « agile » pour reprendre un qualificatif utilisé dans nos discussions.
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L’efficacité n’est donc pas un « gros mot » libéral, on ne parle pas ici de productivité ni de rendement, ni même d’efficience au sens budgétaire. Il faut se garder d’une simplification abusive des concepts. « Efficace » n’est pas ici une « valeur » mais juste un qualificatif. Il s’agit simplement de caractériser une organisation qui soit capable d’apprendre, de se remettre en question, d’innover, de se renouveler, de s’évaluer et de trouver les solutions les plus efficaces et adaptées aux situations locales.
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La conviction forgée par les discussions et la réflexion collective au sein du Conseil est que l’établissement est le lieu le plus adéquat pour favoriser l’innovation et lutter efficacement contre les inégalités. C’est à ce niveau que peuvent se construire des espaces de formation et de travail coopératif que nous souhaitons voir se développer.
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Se situer au niveau de l’établissement, en tant qu’espace de travail, de co-élaboration et de co-formation c’est se décentrer d’une vision de l’enseignement centrée sur l’individu pour considérer le contexte dans lequel s’exerce l’activité et les facteurs favorisant un apprentissage du et au travail. La formation conçue jusque-là individuellement à l’échelle de la classe pourrait alors s’étendre au collectif enseignant à l’échelle de l’établissement. L’enjeu est de favoriser l’émergence en établissement d’une communauté éducative (toujours) apprenante.
(...)Le rôle de facilitateur et de pédagogue du chef d’établissement est aussi une caractéristique commune tout comme la construction d’une culture d’établissement fondée sur l’appropriation du projet et l’engagement partagé.
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Les propos du Cniré nous confortent dans notre volonté d'avoir à terme dans notre pays des établissements d'enseignement du 1er degré dans lequel le Directeur d'école, chef d'établissement reconnu par ses partenaires, pourrait tenir avec sérénité et efficacité ses rôles de gestionnaire et d'animateur, au service de la réussite de chacun des élèves sous sa responsabilité.
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